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LA CONSCIENCE EST-ELLE SOURCE D’ILLUSIONS ?

INTRODUCTION Une illusion est un terme qui peut être pris au sens propre et au sens figuré. Au sens physique, une illusion est un leurre engendré par les sens, et qui subsiste malgré la connaissance que l’on a de ce leurre. Par exemple, j’ai beau savoir que la Terre évolue dans l’espace à grande vitesse et en révolution par rapport au soleil, j’ai l’illusion par les sens que notre planète est immobile, parce que mes perceptions sont assez limitées quant à mon environnement. Quant à l’illusion au sens figuré, il s’agit d’un leurre spirituel et qui a tendance à subsister malgré la connaissance que l’on en a . La vie de l’esprit génère t-elle en l’être humain des leurres puissants ? La conscience favorise t-elle l’apparition de mirages , ou , au contraire, tend-elle à faire disparaître les fausses idées que l’on se fait à propos de la réalité ?

PREMIÈRE PARTIE : LA CONSCIENCE GÉNÈRE DES ILLUSIONS

La conscience produirait des illusions, parce que d’abord la vie est difficile bien souvent ; l’esprit s’ingénierait alors de manière individuelle ou collective (comme dans le cas des religions) à inventer certaines idées, ou certaines conceptions de la vie pour se faciliter l’existence. Ainsi le philosophe Nietzsche affirmait : «  Nous ne vivons que grâce à des illusions  ». Autrement dit pour être sage, il faudrait un peu de folie ; et celui qui n’aurait pas un peu de folie ne serait pas aussi sage  qu’il croit. Mais il ne suffit pas de constater que nous avons besoin d’illusions, il faut déceler l’origine de nos chimères… Mais par laquelle commencer ? Nos yeux se déscillent et notre conscience vacille …

1) Les illusions de jeunesse, liées à l’enfance

On le constate sans cesse par le biais des programmes télévisuels pour enfants ou en regardant des dessins animés : le monde des enfants et celui des grandes personnes n’est pas tout à fait le même ! Il y a une pureté, une candeur dans l’enfance qui sont liées au manque d’expérience ; ce n’est pas lié à de la niaiserie, mais à la pureté du cœur non encore corrompue par le monde des adultes. Les illusions enfantines varient d’un jeune cerveau à un autre, mais globalement on retrouve des points communs : illusion d’être éternel, croyance que la mort ne nous atteindra jamais ou dans un temps très éloigné ; croyance aussi que l’on peut faire confiance à la plupart des adultes rencontrés ; croyance en une forme immanente de bonté dans l’univers comme on le voit avec la légende de Saint Nicolas, ou l’invention du père Noël. Les enfants ont tendance à croire en l’Amour, aux sentiments désintéressés ; ils ne sont pas encore « usés » par la vie. C’est le monde enchanté de l’enfance, tous les sentiments paraissent grands, et les adultes paraissent « sages », et quand on est amoureux, il suffit de se prendre la main pour être heureux. La première désillusion, c’est quand on commence à percevoir que le monde des adultes « va vraiment de travers ». La première désillusion, c’est de découvrir peu à peu que les actions humaines sont régies non par la sainte trinité, mais par cette terrible tripartition : « argent, pouvoir, sexe ». S’apercevoir de ceci prend un certain temps et le véritable humaniste s’illusionnera toujours un peu dans la mesure où il croira toujours en son idéal . Ainsi, c’est par exemple, la phrase de Jésus crucifié à ses bourreaux : «  Père, pardonne leur, ils ne savent pas ce qu’ils font…  ». Mais si justement … , ils savent très bien ce qu’ils font ! Et c’est cela le plus grave, mais en même temps peut-on dire de Jésus  comme à propos du prophète Zarathoustra de Nietzsche : «  Rien qu’un fou, rien qu’un poète !  » . Non objectivement, c’est le plus grand génie moral que la Terre ait porté, et le temps historique se mesure par rapport à son existence : en histoire, il y a avant ou après Jésus Christ . Jésus est donc considéré d’un point de vue métaphysique comme la Présence Totale puisqu’il est la marque même du temps historique. Mais donc, tout cela pour dire que la première des désillusions, c’est de apercevoir que notre force d’amour va se heurter aux dures réalités de l’existence.

2) Les illusions créées par la mesure du temps

Ensuite une des grandes illusions issues de l’esprit humain est celle liée au temps en tant que tel. La mesure du temps est une conquête de l’âge moderne, le port des montres ne s’est, en effet, répandu qu’à partir de la seconde moitié du XVIIème siècle. Avant, au Moyen-âge, les gens ne suivaient pas des horaires stricts et se fiaient aux sons des cloches des églises pour se repérer dans la journée. Donc, hormis dans les monastères et les couvents qui ont  toujours été la plupart du temps régis par des règles assez sévères, la population de l’Occident vivait quelque peu « dans un flou artistique » en ce qui concerne la mesure du temps. Mais cela ne  posait pas de problèmes très graves  à la société, car celle-ci n’avait pas encore de dimension industrielle, et la plupart des individus avaient pour métier le travail de la Terre. Or, dans l’agriculture, ce n »est pas indispensable de bêcher son champ à un quart d’heure près. Autrement dit, les gens « prenaient plus le temps de vivre » que dans une civilisation technologique et industrielle. Le souci de rentabilité des usines impose que l’on suive des horaires précis afin que la production industrielle d’objet manufacturés ne soit pas perturbée. Le problème, c’est que cette mesure du temps n’est pas le temps réel, vécu par la conscience, c’est à dire la durée. Celui qui a démontré l’illusion liée à la mesure du temps est le philosophe Henri Bergson, notamment dans son premier ouvrage important : Essai sur les données immédiates de la Conscience . Bergson, dans ce livre, nous dit que la mesure du temps est une sorte de leurre pour l’esprit ; en effet, la mesure du temps ne s’effectue que par l’intermédiaire d’une traduction de l’espace en données temporelles. Par exemple, si on regarde une montre, on voit que c’est un espace circulaire découpé en points-instants et que l’heure y est calculée par rapport à un repères d’aiguilles pointées vers telle ou telle position dans l’espace. Autrement dit, le temps se mesure par les positions simultanées des deux aiguilles (une pour les minutes, une pour les heures) dans un espace circulaire. Or ce processus de mesure du temps se fait par rapport à un cadre spatial. La mesure du temps est donc une traduction du temps en espace, une sorte d’illusion par conséquent, et pas le temps lui-même ressenti par la conscience. Ainsi sur une montre, une heure en vaut toujours une autre, 60 minutes sont toujours égales à 60 minutes ; c’est le même tour de cadran qui s’effectue d’heure en heure. Pourtant toutes les heures qui s’écoulent ne sont pas équivalentes au niveau du ressenti de la conscience. Ainsi, c’est un fait avéré que pour tout être conscient, une heure passe plus ou moins vite selon que l’on est occupé ou pas, que l’on s’ennuie ou pas, que l’on souffre ou non. Tout être humain peut expérimenter que lors de douleurs intenses, même si cela ne dure pas longtemps ; on a l’impression que les secondes s’allongent et ne passent plus. Au contraire, si on est occupé sainement à une tâche ; on a presque l’impression que les heures filent « à une vitesse folle » ; et l’on s’écrie « déjà » !? d’un air étonné en lisant l’heure. Donc, selon le ressenti de la conscience, le temps est une continuité, alors qu’au niveau de sa mesure, c’est un espace découpé en points-instants (ce qui est une illusion). En effet, le temps réel est le temps vécu selon la conscience pour Bergson, c’est à dire la durée. Le temps n’est pas une succession de moments saccadés au niveau de la conscience, mais un écoulement incessant où les secondes s’engendrent les unes les autres par le biais de la mémoire. Car «  qui dit conscience, dit aussi mémoire » (Bergson) ; ainsi un instant n’est jamais « pur », il est toujours rattaché à d’autres. Ainsi une personne qui oublierait sans cesse qui elle est et ce qu’elle fait serait dans un état d’inconscience totale. Le temps, si on peut se permettre une image spatialisante, est un peu comme le sable qui s’écoule dans un sablier ; sauf que dans l’existence concrète du vécu, on ne peut jamais retourner le sablier, car la durée est irréversible. Alors le temps est comme semblable à un tas de sable qui ne cesserait de s’accroître, le passé s’accumulant dans le présent pour faire le projet de l’avenir. Le temps s’écoule, il dure au niveau de la conscience, et la mesure du temps nous donne l’illusion que l’on peut maîtriser le temps, alors que c’est une dimension incontrôlable, car irréversible. Je peux remonter les heures sur le cadran des aiguilles de ma montre ; mais dans la durée réelle, cela est impossible. La mesure du temps est donc illusoire car elle ne rend pas compte de l’épaisseur de la durée. Je ne peux remonter le cours du temps que par la mémoire, mais un souvenir n’a jamais la fraîcheur de l’instant quand il était réellement vécu. C’est pourquoi la deuxième fois n’est jamais comme la première fois, car justement la seconde fois que je fais quelque chose, j’ai le souvenir de ma première fois, donc ce n’est plus pareil. L’attrait de la nouveauté et de la découverte a disparu ; c’est pourquoi le premier amour vraiment ressenti par la conscience garde, conserve toujours un aspect quelque peu nostalgique ; car , en général, c’est le moment le plus poétique du « roman personnel » de l’âme de chaque individu ; et c’est là qu’il faut décrire le troisième type d’illusions générées par la conscience : les illusions liées au sentiment amoureux. Mais résumons bien d’abord : la mesure du temps peut me faire croire illusoirement que j’ai une maîtrise du temps, mais en fait « le temps perdu ne se rattrape jamais » au niveau de la conscience. L’illusion de la maîtrise du temps est donc bel et bien engendrée par la conscience, car les bêtes, les animaux (qui n’ont pas de conscience réelle) n’ont pas de repères précis temporels du cours de leur existence, si ce n’est la course du soleil dans le ciel (ce qui est une mesure floue, car selon les saisons, la durée de l’ensoleillement varie ; par ailleurs selon qu’il y a des nuages ou pas, la luminosité est changeante). Seuls les êtres conscients, c’est à dire les êtres humains ont su créer une telle mesure du temps ; donc la conscience produit des illusions terribles, mais la plus belle de toutes est celle de l’Amour.

3) illusions liées au sentiment amoureux

Cette illusion provenant du cœur est aussi liée à la conscience ; car les sentiments n’existent vraiment pleinement qu’en l’être humain. Seul l’être humain peut ressentir le sentiment amoureux ; dans l’animalité , le lien affectif existe mais il est plus lié à l’instinct de reproduction que chez l’homme. Cela se remarque déjà d’un point de vue physique, puisque dans le règne animal, le mâle monte la femelle de dos, alors que les êtres humains « font l’amour », ce qui suppose une position physique « face à face ». Le sentiment amoureux est produit d’abord intuitivement par le cœur, puisque c’est l’esprit qui prend le relais aux premiers émois du cœur pour amplifier le phénomène. L’écrivain Stendhal dans son ouvrage De l’Amour a démontré que le sentiment  amoureux est illusoire en grande partie, car reposant sur le phénomène de la cristallisation. Qu’est ce que le phénomène de cristallisation ? Stendhal nous dit que le processus amoureux est semblable au phénomène que l’on trouve dans les salines de Salzbourg ; on prend un bout de bois tout simple et on le plonge dans l’eau salée, il finit par ressortir couvert de cristaux étincelants au soleil. Le vulgaire bout de bois sous les éclats du soleil brille désormais comme un bijou. De même, dans le processus amoureux pour Sthendhal, on tombe sous le charme d’une personne humaine, et par les sentiments, on la pare de toutes sortes de qualités en grande partie illusoires. Par le biais du sentiment amoureux, la personne désirée devient exceptionnelle. Comme le dit familièrement le proverbe : « l’amour rend aveugle », c’est à dire que les qualités de la personne aimée sont exaltées, tandis que l’esprit ne s’attarde pas trop sur les défauts. Donc, l’amour nous donnerait le plus souvent une vision illusoire de l’être auquel on s’attache.

4) illusions liées à l’argent

Mais une autre source d’illusions pour les êtres conscients, est celle liée à l’argent. En effet, les inégalités sociales génèrent soit la mésestime de soi, soit la surestimation de soi. Les gens riches ont l’illusion d’être des personnages importants, des gens de valeur parce que les autres sont intéressés par l’argent qu’ils peuvent donner. Le statut social lié à l’argent n’est pas la valeur intrinsèque d’un individu donné, mais c’est souvent ce que croient les gens aisés car cela flatte leur ego. De même, a contrario, la pauvreté génère la méfiance et le rejet d’autrui. L’individu défavorisé par sa condition sociale aura en général tendance à se sous-estimer. Il y a des personnes aussi qui s’illusionnent en pensant pouvoir acheter les sentiments comme l’amour et l’amitié. Ainsi, il arrive assez régulièrement aux gens riches de dispenser de l’argent pour s’attirer la bienveillance des autres. C’est par ailleurs, un fait bien observé que les hommes riches trouvent plus facilement des partenaires « jeunes et jolies » que les hommes moins socialement favorisés. Un philosophe comme Pascal dans ses Pensées radicalise ce point de vue sur la société en affirmant que la vie humaine «  est une illusion perpétuelle  », «  on ne fait que s’entre-tromper et s’entre-flatter  ». La plupart des individus ont toujours des illusions sur autrui, car du fait de la conscience, on ne dit pas tout haut tout ce que l’on pense, tout simplement pour la bonne raison que si on se mettait tous à se dire nos « quatre vérités », la vie sociale ne serait même plus possible. La société humaine génère le problème de l’hypocrisie tout simplement parce qu’on ne peut faire autrement ! Quand on est conscient, on se parle à soi-même, et dans son for intérieur, « on a toujours la liberté de penser ce que l’on veut ». Cependant, du fait que l’on puisse cacher sa pensée et ses intentions profondes vis à vis d’autrui ; il y a dans le genre humain une duplicité qui ne se rencontre jamais dans le règne animal. Voilà pourquoi fondamentalement, la conscience peut provoquer des illusions. Mais un autre phénomène à affronter pour l’espèce humaine est la pensée de la mort, et là bien souvent les individus se leurrent, s’illusionnent avec des vues religieuses.

4) illusions liées à la religion

C’est sans doute la conscience de la mort, de la finitude qui a contribué à l’apparition du phénomène religieux. Beaucoup d’individus se consolent en s’illusionnant sur un au-delà où ils seront enfin récompensés et heureux. Ces illusions sur l’au-delà sont naturelles à l’homme puisque comme le disait La Rochefoucauld : «  Ni le soleil, ni la mort ne se peuvent regarder en face  ». L’homme ne supporte pas longtemps la pensée qu’il est un être éphémère. A cause de la conscience, il y a le désir d’éternité. Seul l’être humain a vraiment conscience de la mort, ainsi seuls les hommes font des sépultures et des tombeaux pour les morts. Dans le genre animal, les animaux les plus intelligents n’ont pas une telle lucidité sur leur condition mortelle ; la preuve en est, il n’y a pas de cimetière chez eux. L’angoisse de la mort est une des craintes les plus terribles pour un être conscient, la croyance au Paradis est donc une illusion nécessaire pour beaucoup. Cependant, à trop s’occuper de leur vie après la mort, beaucoup d’humains délaissent  leur vie sur Terre ; ce qui est absurde pour une personne de bon sens puisque notre existence sur Terre est la seule dont nous puissions être vraiment certain. La croyance au Paradis est de plus une illusion qui en génèrent d’autres, comme par exemple celle « d’être un  élu de Dieu » ; alors qu’en général, il s’agit d’une question de vanité et d’orgueil. Chez les Bantous, dans leur philosophie orale africaine, il y  a aussi la croyance d’un Dieu bon et omniscient ; mais ils sont d’une lucidité terrible, car pour eux si Dieu existe, il faut être arrivé à un degré de conscience supérieur pour qu’une prière monte jusqu’à lui et qu’il daigne améliorer notre sort.

TRANSITION , LIMITES DE CET ARGUMENT ; DIEU ET LE PARADIS SONT DES ILLUSIONS

Mais la croyance en Dieu ne peut être qualifiée d’illusion à part entière, dans la mesure où même en étant des plus rationalistes et des plus scientifiques qui soit en matière de philosophie métaphysique ; on ne peut s’empêcher en regardant la nature et ses beautés : (fleurs, fonctionnement des organismes, paysages magnifiques) de s’avouer qu’il « y a quelque chose qui nous dépasse ». Et ce « quelque chose qui nous dépasse », la plupart des humains l’appellent Dieu. La réalité est d’une telle beauté parfois que la croyance en Dieu peut être qualifiée d’instinctive, ou du moins, comme le philosophe Descartes, nous dirons que « c’est une idée innée » dans le cœur de l’homme. Mais avec les illusions d’ordre religieux, nous sommes obligés de reconnaître qu’il s’agit de croyance, et donc on ne peut affirmer à 100 % que ce sont justement des illusions. Par ailleurs, s’il y a bien un phénomène qui n’est pas illusoire, c’est celui de la conscience. La conscience serait même une certitude absolue, le contraire même de l’illusion !

DEUXIÈME PARTIE : LA CONSCIENCE NE PEUT PAS ÊTRE ACCUSÉE DE GÉNÉRER BEAUCOUP D’ILLUSIONS PUISQU’ELLE EST LA CERTITUDE MÊME .

Premier argument : La conscience ne peut pas engendrer que des illusions, puisqu’elle est la vérité première.

Le philosophe qui a démontré ceci est Descartes. Cette vérité première qu’est la conscience est longuement déduite notamment dans les deux premières méditations de l’ouvrage les Méditations Métaphysiques . Dans ce livre, Descartes se met à douter de tout, et il s’aperçoit qu’il n’y a qu’un fait qui soit absolument indubitable : la conscience. Descartes commence par douter des opinions qu’il a reçu  par le biais de son éducation, puis il se met à douter de la véracité de ses sensations (si ça se trouve, se dit-il, je ne suis pas vraiment en train de percevoir la réalité, mais je suis en train de rêver ; par ailleurs les sens sont souvent trompeurs) . Descartes se met à douter de la conscience chez autrui (si ça se trouve, se dit-il, je ne suis pas vraiment en train de voir des humains qui passent dans la rue, mais ce sont des automates). Descartes se met même ensuite à douter des vérités mathématiques (si ça se trouve , se dit-il  2+2 ne font pas 4 mais 5!). Enfin le philosophe se met à essayer de douter de son esprit ; (si ça se trouve je n’existe pas, pense t-il ). Mais justement pour penser : « je n’existe pas », il faut être ! Et quand bien même rajoute Descartes, il y  aurait un « malin génie » qui s’amuserait à me tromper, même si je pense faux, n’empêche que je pense. Et cela est un fait indubitable et absolument certain : . cogito ergo sum ,« je pense donc je suis » La conscience est à elle-même sa propre lumière. Aussi Descartes dit que comme vérité première on peut dire de soi en tant qu’être conscient : «  je suis une chose qui pense ». La conscience, en tant que vérité première, est donc le contraire d’une illusion !

Deuxième argument : Ce n’est donc pas la conscience qui provoque des illusions, mais, au contraire, c’est le manque de conscience qui génère des illusions.

Il suffit d’étudier le sens des expressions du langage commun sur l’illusion pour s’apercevoir de ceci. Prenons l’expression commune : « une prise de conscience ». Qu’est ce qu’une prise de conscience? Avoir une prise de conscience signifie dans le langage courant que l’on s’enlève ses illusions sur quelque chose ou quelqu’un. De même quand on dit que quelqu ‘un « a de la conscience », cela veut dire que cette personne ne se fait pas d’illusions. Par exemple, de nos jours, l’opinion publique n’a pas encore suffisamment conscience des dangers de la pollution sur l’environnement. « Être dans l’illusion » signifie au contraire qu’on se fait des idées, qu’on n’est pas conscient de quelque chose. Mais quand on prend conscience de quelque chose, cela se fait souvent dans une certaine violence. Et quand on dit que quelqu’un « a perdu ses illusions », cela veut dire qu’il ou elle a enfin ouvert les yeux. Quand on perd ses illusions, c’est généralement liée à l’expérience, plus précisément l’expérience de la déception. La déception est la plus grande désillusion  qui soit, c’est s’apercevoir qu’on aime sans être aimé(e) en retour, c’est avoir le cœur brisé. La déception est l’expérience ultime de la désillusion, et cela s’accompagne toujours d’une prise de conscience.

CONCLUSION En résumé, on voit bien que la conscience génère plus de désillusions que d’illusions. C’est pourquoi trop souvent, on confond « avoir un idéal » et « se faire des illusions ». L’illusion et l’idéal ne sont pas des termes synonymes. L’illusion nous aveugle tandis que l’idéal nous transporte, sublime nos actions et nos pensées. La conscience a besoin d’idéal, mais elle n’a pas besoin d’illusions, la philosophie est d’ailleurs même la discipline où l’on traque et attaque les illusions puisque comme l’a dit Schopenhauer : «  La philosophie, c’est la chasse aux préjugés  ».

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La conscience est-elle source d'illusion? Cours de philosophie, sur la conscience, séquence

« connaître c’est se souvenir ».

Philosophie

La conscience est-elle source d'illusion?  

La métaphore de la caverne n’est pas difficile à décoder : les prisonniers de la caverne sont des masses ignorantes qui ne se fient qu’aux ombres. La personne qui sort de la caverne est le philosophe ; le soleil est la source de toute vérité ; la mort évoquée à la fin fait allusion à l’exécution de Socrate. Morale ? La philosophie ne reçoit en récompense ni gloire ni richesse.

Problème : il est plus difficile qu’on ne le croit de s’échapper de la caverne de Platon. Si la vérité selon Platon se trouve hors du monde physique, existe-t-elle réellement ? Est-il possible, voire désirable de quitter la caverne ?

Question : qui libère le prisonnier ? Soit il se libère seul, ce qui pose problème, soit il est libéré par un autre qui a dû lui-même être libéré antérieurement, soit il serait un dieu ou d’un demi-dieu provenant du monde intelligible ; mais pourquoi les immortels viendraient-ils dans le monde des mortels ? Le mythe de la caverne est avant tout une réflexion sur l’éducation* : la cité idéale doit être constituée d’hommes capables de l’acte de pensée et non objets de manipulation.

*éducation : du latin ducere qui signifie conduire. En éduquant un individu, on le tire d’un état initial. On distingue l’éducation du dressage en la dimension purement conditionnée et animale de ce dernier, alors que l’éducation devrait reposer sur la construction et la transmission de connaissances. On ne peut éduquer qu’un être doté de raison, l’acte d’éduquer est ainsi ce qui trace une frontière entre l’humanité et l’animalité. Platon, dans La République, souligne la difficulté de l’acte d’éduquer parce qu’il s’agit précisément d’une action qui porte sur l’homme et que l’éducation varie selon la nature de l’âme des individus : tous les hommes ne disposent pas d’un naturel philosophe.

Dans la caverne, éduquer, c’est se retourner, c’est-à-dire se détourner de ses habitudes et de ses repères. Le prisonnier est retourné de force, on peut alors se demander s’il est possible de se retourner seul ou si le désir de savoir a nécessairement besoin d’initiateur. Si le retournement se fait par la force, c’est parce que le prisonnier croit qu’il regarde la vérité. Le premier acte pédagogique est de forcer l’élève à se retourner, à se détourner des images fausses. Du point de vue du prisonnier, l’éducateur l’éloigne de la vérité. Lorsque le prisonnier sort, il est ébloui. Dans l’éblouissement, le libérateur montre les véritables objets au prisonnier qui n’y voit que confusion ; pour lui, il s’agit d’illusion, mais si le prisonnier s’habitue, il voit ce qui est vrai.

Remarque 1 : L’éducateur ne nous transmet pas le savoir, mais le désir de savoir, l’enthousiasme.

Remarque 2 : La théorie de la réminiscence : « connaître c’est se souvenir ». L’âme, avant d’être unie au corps (c’est-à-dire enchaînée aux illusions) était dans le monde intelligible et contemplait les vérités éternelles ; mais quand l’âme a choisi un corps, elle a bu dans le fleuve de l’oubli, elle a donc oublié qu’elle sait. Quand l’âme s’incarne, c’est-à-dire entre dans la chair, l’âme oublie qu’elle a su. Apprendre c’est donc se souvenir. La réminiscence est la capacité à reconnaître la vérité en présence de la vérité. C’est la capacité à m’ouvrir à ce que j’ignorais, c’est donc une ouverture d’esprit.

Différence erreur/illusion : l’erreur est le fait de prendre pour vrai ce qui est faux ou inversement, on parle ainsi d’une erreur de calcul, d’une erreur d’appréciation. On distingue l’erreur de l’illusion, en ce que l’erreur est rectifiable, une fois la vérité reconnue, tandis que l’illusion reste indéracinable et inévitable. Si l’erreur consiste à se tromper par rapport à un savoir que l’on a, alors on doit s’interroger sur les raisons de cette méprise. Descartes assigne deux causes à nos erreurs : la précipitation et les préjugés. L’illusion est l’adhésion à des apparences trompeuses, et cette adhésion résiste à tout démenti argumentatif. Cela est vrai particulièrement pour l’illusion perceptive qui se maintient, même lorsqu’elle est démasquée aux yeux du sujet trompé lui-même, c’est pourquoi elle constitue un véritable défi pour la philosophie qui, depuis ses origines, semble s’être constituée comme le projet de combattre l’illusion sous toutes ses formes.

Si toute personne qui est dans l’illusion ignore, tous ceux qui ignorent ne sont pas dans l’illusion. Seul celui qui ignore son ignorance est dans l’illusion car il croît savoir, il croit posséder la vérité, et donc il ne la cherche pas. Comment alors sortir de cette ignorance ? Il faut se demander qu’est-ce que le désir d’apprendre ? Comment définir le désir d’apprendre pour qu’il permette de sortir de l’illusion ? Le désir d’apprendre est aussi bien le désir de recevoir (l’élève) que le désir de rendre (le maître). Le désir de savoir est un désir d’être. Le seul but dans la vie est la connaissance de soi (cf. Socrate, « Connais-toi toi-même).

Ajoutons à cela que la connaissance est souvent confondue avec l’opinion. Alors que la connaissance procède en expliquant rigoureusement un objet, l’opinion est une connaissance approximative, qui donne un jugement sur ce que semblent être les choses, et qui est susceptible d’être vrai ou faux sans jamais pouvoir rendre raison de sa vérité ou de sa fausseté.

Le mythe de la caverne est une illustration saisissante de la situation de l’homme dans le monde, abusé par de fausses apparences. Ces malheureux prisonniers, enchaînés au fond d’une caverne, prennent l’ombre du réel pour le réel lui-même, leur vie toute entière se passe sous le signe de l’illusion, et seul le philosophe peut les délivrer en les arrachant à ce monde des apparences. Il ne faut pas oublier que cette libération est pénible et douloureuse, arrachant les prisonniers de leurs sens et de leurs habitudes. La rupture avec l’illusion est difficile, notamment parce que, dans un sens, l’homme tient à ses illusions qui l’aident à vivre et le réconfortent. 

Nombreux donc sont les obstacles à cette sortie de la caverne : le confort des habitudes, le refus d’accepter une autre réalité, la paresse intellectuelle ou la lâcheté fasse à la peur de la nouveauté. Ainsi, l’homme est le seul responsable de son enfermement dans l’illusion ; il lui faudrait mobiliser une conscience forte afin de briser l’illusion et de tendre vers la vérité.

Chez Platon, c’est la dialectique* qui est le moyen de tendre vers la connaissance vraie. *dialectique : il s’agit d’une technique, celle des questions et des réponses qui constituent un entretien oral. C’est à travers le dialogue philosophique que la pensée peut atteindre la connaissance de ce que sont les choses. En ce sens, la dialectique peut être considérée comme la seule science véritable car elle est la connaissance de la réalité.

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Sujet possible : La conscience est-elle source de liberté ou de contrainte ?

Grâce à la conscience, je n’agis pas par simple réflexe, par instinct, comme on peut penser que c’est le cas chez les animaux. Le principe de mes actions se trouve dans ma volonté. J’agis de telle manière parce que je l’ai voulu. N’est-ce pas cela la liberté ?

Pourtant, on peut se demander s’il ne faut pas plutôt voir là une contrainte. Si j’agis de manière consciente, je deviens responsable de tous mes actes. Or avec la responsabilité commence la contrainte : les interdits, les impératifs, la loi morale, pèsent sur moi, et sur chacun de mes actes.

La question se pose donc : la conscience nous libère-t-elle, ou nous asservit-elle ?

La conscience nous libère de notre condition finie – Pascal

La conscience est ce pouvoir qu’a l’homme de se mettre à distance de lui-même, et de se prendre lui-même pour objet de réflexion : que suis-je ? Que dois-je faire ? Quel est le sens de la vie ?

On ne se contente plus d’ « être », simplement, comme cette pierre au bord du chemin « est », mais on sait qu’on existe. Nous ne sommes plus simplement « dans le monde » comme un simple objet posé çà ou là, mais nous nous connaissons comme inséré dans un monde, en tant que sujet pensant.

Cela constitue le privilège de l’homme : les autres êtres vivants tels que les animaux existent et agissent, mais sans en être conscients. Leurs actions sont déterminées par l’instinct. On ne trouvera jamais par exemple un chien ou un cheval qui médite sur son existence, et qui se pose la question du sens de la vie. Les animaux vivent, sans avoir conscience d’eux-mêmes comme êtres vivants.

De ce fait, la conscience est ce qui vient fonder la dignité humaine , ce par quoi il surpasse les autres êtres vivants, et même l’univers lui-même s’il faut en croire Pascal, dans les Pensées :

L’homme n’est qu’un roseau, le plus faible de la nature ; mais c’est un roseau pensant. Il ne faut pas que l’univers entier s’arme pour l’écraser : une vapeur, une goutte d’eau, suffit pour le tuer. Mais, quand l’univers l’écraserait, l’homme serait encore plus noble que ce qui le tue, puisqu’il sait qu’il meurt, et l’avantage que l’univers a sur lui, l’univers n’en sait rien. Toute notre dignité consiste donc en la pensée. C’est de là qu’il faut nous relever et non de l’espace et de la durée, que nous ne saurions remplir. Travaillons donc à bien penser : voilà le principe de la morale. Roseau pensant. — Ce n’est point de l’espace que je dois chercher ma dignité, mais c’est du règlement de ma pensée. Je n’aurai pas davantage en possédant des terres : par l’espace, l’univers me comprend et m’engloutit comme un point ; par la pensée, je le comprends

On le voit : par la conscience, l’homme dépasse l’univers. Si du point de vue matériel, l’homme est écrasé par celui-ci, puisqu’il n’est qu’un point infiniment petit, du point de vue spirituel, l’homme prend sa revanche, et apparaît comme le sommet de la Création.

La conscience apparaît donc comme ce qui nous libère de notre condition finie et misérable ; comme ce qui nous libère du pouvoir néantisant de l’univers, que ce dernier exerce sur moi d’un point de vue matériel.

La conscience est donc bien une source de liberté, par le pouvoir qu’elle nous donne sur le reste du monde.

Néanmoins, avec la conscience apparaît la loi morale, et de multiples interdits vont peser sur mes actions : si j’agis consciemment, je deviens responsable de ce que je fais, et l’on peut me punir si j’agis mal.

La conscience n’apparaît-elle pas de ce fait comme un prétexte pour une lente entreprise de domestication morale, qui me fait perdre ma liberté première ?

La conscience comme ruse théologique asservissante - Nietzsche

Si j’agis de manière inconsciente, par exemple pris d’un accès de folie furieuse dans laquelle je ne m’appartiens plus, je ne suis pas responsable de mes actes. Avec la conscience apparaît la responsabilité . C’est pourquoi d’un point de vue judiciaire, un crime passionnel est moins sévèrement puni qu’une action commise de manière délibérée, calculée longtemps à l’avance.

Une action consciente est considérée comme effet d’une volonté libre, d’un choix rationnel. Aucun déterminisme ne vient s’y glisser. La notion de libre arbitre vient condenser ces trois idées liées : volonté, liberté et responsabilité. J’ « ai un libre arbitre » signifie : mon action est le fruit de ma volonté en tant qu’elle est libre (déterminée par rien d’autre qu’elle-même), et de ce fait je suis responsable des conséquences de celle-ci.

La notion de conscience devient donc le cheval de Troie par lesquels les théologiens et les partisans de la morale judéo-chrétienne viennent condamner la plupart de nos actions, étouffant notre spontanéité dans des dizaines de commandements et d’impératifs moraux. Ceux-ci n’ont aucun fondement : la loi morale n’a pas d’autre but que de donner le droit à ces bourreaux un prétexte pour punir, c’est-à-dire exercer leur violence en toute légalité, ainsi que l’affirme Nietzsche dans le Crépuscule des Idoles :

Il ne nous reste aujourd'hui plus aucune espèce de compassion avec l'idée du « libre arbitre » : nous savons trop bien ce que c'est - le tour de force théologique le plus mal famé qu'il y ait, pour rendre l'humanité « responsable » à la façon des théologiens, ce qui veut dire : pour rendre l'humanité dépendante des théologiens... Je ne fais que donner ici la psychologie de cette tendance à vouloir rendre responsable. Partout où l'on cherche des responsabilités, c'est généralement l'instinct de punir et de juger qui est à l'œuvre. On a dégagé le devenir de son innocence lorsque l'on ramène un état de fait quelconque à la volonté, à des intentions, à des actes de responsabilité : la doctrine de la volonté a été principalement inventée à fin de punir, c'est-à-dire avec l'intention de trouver coupable. Toute l'ancienne psychologie, la psychologie de la volonté n'existe que par le fait que ses inventeurs, les prêtres, chefs de communautés anciennes, voulurent se créer le droit d'infliger une peine - ou plutôt qu'ils voulurent créer ce droit pour Dieu... Les hommes ont été considérés comme « libres », pour pouvoir être jugés et punis, - pour pouvoir être coupables : par conséquent toute action devait être regardée comme voulue, l'origine de toute action comme se trouvant dans la conscience.

On voit qu’apparaît ici une tout autre conception de la liberté, qui repose plutôt sur l’idée de spontanéité : la conscience (et par-delà le libre arbitre) ne fait que brider cette spontanéité, la briser, sous des impératifs moraux. Pour Nietzsche, nous agissons, comme les animaux, par instinct. Il est donc injuste de responsabiliser l’homme par la notion de conscience, et cela n’est que le symptôme d’une volonté de punir, tout aussi animale, de la part des religieux.

Muni de cette nouvelle définition de la liberté, nous pouvons le dire : la conscience est plus une source de contrainte que de liberté. Elle est même au fondement de la loi morale, destructrice de toute spontanéité, donc de toute liberté.

Mais refuser la notion de libre arbitre, c’est-à-dire notre liberté et notre responsabilité, n’est-ce pas là une conduite de mauvaise foi ? Telle est l’idée que nous allons à présent examiner.

Contre la mauvaise foi, la conscience de notre liberté – Sartre

Pour l’existentialisme, l’homme est libre parce qu’il s’agit du seul être qui existe. L’ existence est le privilège de l’homme. Les objets ont une essence définie : une fonction, un aspect, une matière. Ils ne peuvent en sortir. L’homme est liberté , c’est-à-dire qu’il n’est à l’origine rien, et peut décider de ce qu’il va devenir. Il peut choisir son métier, le pays où il va vivre, etc.

Ce pourquoi Sartre, dans L’Existentialisme est un humanisme dit que l’existence précède l’essence .

Le coupe-papier est à la fois un objet qui se produit d’une certaine manière et qui, d’autre part, a une utilité définie; et on ne peut pas supposer un homme qui produirait un coupe-papier sans savoir à quoi l’objet va servir. Nous dirons donc que, pour le coupe-papier, l’essence – c’est-à-dire l’ensemble des recettes et des qualités qui permettent de le produire et de le définir – précède l’existence. […] Si Dieu n’existe pas, il y a au moins un être chez qui l’existence précède l’essence, un être qui existe avant de pouvoir être défini par aucun concept et que cet être c’est l’homme [...] Qu’est-ce que signifie ici que l’existence précède l’essence ? Cela signifie que l’homme existe d’abord, se rencontre, surgit dans le monde, et qu’il se définit après. L’homme, tel que le conçoit l’existentialiste, s’il n’est pas définissable, c’est qu’il n’est d’abord rien. Il ne sera qu’ensuite, et il sera tel qu’il se sera fait. Ainsi, il n’y a pas de nature humaine, puisqu’il n’y a pas de Dieu pour la concevoir. L’homme est seulement, non seulement tel qu’il se conçoit, mais tel qu’il se veut, et comme il se conçoit après l’existence, comme il se veut après cet élan vers l’existence; l’homme n’est rien d’autre que ce qu’il se fait.

Dans ce cas, nous sommes responsable de tout ce qui nous arrive.

Mais comme on aime fuir nos responsabilités, on peut nier notre liberté. C’est là une conduite de mauvaise foi (voir cours sur l’inconscient) : on est parfaitement conscient qu’on est libre, mais on essaie de se le dissimuler.

La critique nietzschéenne apparaît alors comme un exemple de mauvaise foi .

On ne démontre pas notre liberté : on en est immédiatement, parfaitement conscient, et on sait bien qu’aucun argument ne pourra nous convaincre du contraire.

La conscience est donc libératrice, tout simplement parce qu’elle me révèle cette liberté première en nous.

On voit donc que la conscience libère l’homme, parce qu’elle le constitue en tant qu’homme, et lui révèle sa liberté. Certes, cela fait peser sur l’homme une responsabilité écrasante : c’est lui qui est responsable de ce qu’il sera. Mais cela n’est pas une contrainte. Il s’agit plutôt d’un passionnant défi, lancé à l’homme.

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La conscience est-elle une illusion ?

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Résumé du document

Un débat sur la conscience qui met en scène des philosophes importants tels que Descartes, Platon, Spinoza, Freud, Marx... Globalement, cette dissertation tente de trouver réponse à la question en confrontant les différentes thèses de ces philosophes.

[...] Le Moi est essentiellement conscient (il ne renie pas la notion de conscience), mais il a besoin du Ca pour surmonter les tensions du monde extérieur. Le Ca est inaccessible à notre conscience et répond à nos désirs enfouis. Le Surmoi enfin, s'apparente à l'autocensure, qui constitue donc un frein au Ca En résumé, le Moi est le résultat des pulsions du Ca, filtrées par le Surmoi. La conscience, qui s'apparente donc essentiellement au Moi, n'est que le résultat de l'action du Ca, que Freud caractérisera aussi d'Inconscient. Or l'inconscient est sans doute la meilleure preuve de l'illusion de la conscience. [...]

[...] On peut donc à ce moment la dire que notre conscience n'est que partielle ou altérée. Il est difficile de la montrer comme une illusion, mais plus comme une conscience individuelle, personnelle, valable pour un seul homme. Et si cela ne suffit pas, Hegel nous fournit une solution fort simple à comprendre : Nous n'avons conscience de nos pensées, nous n'avons de pensées réelles et déterminées que lorsque nous leur donnons une forme objective, que nous la différencions de notre intériorité La réponse semble donc aisée au problème posé par Leibniz mais si théoriquement la solution est simple, l'application de celle-ci se révèle fort complexe. [...]

[...] S'il revient dans la caverne pour raconter son expérience aux autres hommes, ceux-ci ne le croiront pas, et iront peut-être même jusqu'à le tuer. Une explicitation de cette allégorie est nécessaire pour nous ramener a la notion de conscience. Les hommes lorsqu'ils sont dans la grotte, n'ont conscience que d'illusions (symbolisées par leurs ombres) mais croient que ces illusions sont vérité. Celui qui va au dehors découvre la vérité, mais cela exige de lui, un travail difficile, qui se fait par étape. Une fois qu'il s'est accoutumé au soleil, il connait la Vérité et sa conscience n'est plus illusoire. [...]

[...] Peut-on y trouver une solution ? Nous poserons la problématique suivante : Comment atteindre la conscience, source de vérité ? conscience comme vérité générale(( ( La conscience vue par Descartes La conscience a tout d'abord été définie par Descartes, et c'est sans doute la plus connue des définitions données à ce jour. Rappelons un peu sa réflexion. Il part du principe que tout ce qui nous entoure est faux, contrôlé par un malin génie Nous devons remettre en cause tout cela afin de découvrir la vérité. [...]

[...] La conscience qui en résulte est illusoire. Or si comme l'affirme Freud, l'inconscient domine sur le conscient (il emploie le schéma de l'iceberg, avec l'inconscient en partie immergée, qui représente les 2/3 de l'iceberg), notre conscience n'est qu'une illusion. Le moi n'est plus maitre dans sa propre maison : notre comportement est dominé par l'action de l'inconscient. La preuve de cette inconscient est des manifestations visibles comme les rêves ou les lapsus. Mais rejeter la conscience, c'est rejeter la nature même de l'homme. [...]

  • Nombre de pages 4 pages
  • Langue français
  • Format .doc
  • Date de publication 01/11/2007
  • Consulté 28 fois
  • Date de mise à jour 01/11/2007

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  • La conscience est-elle une illusion ? - publié le 16/07/2021 Dissertation de 3 pages - Philosophie D'après la philosophie classique, l'homme se définit par la pensée, la conscience. Il est maitre de ses pensées ainsi que des actes qu'il pose. C'est pourquoi René Descartes déclare : "je pense donc je suis". Autrement dit, c'est la pensée qui définit l'homme. Cependant, cette conception sera remise en cause par le philosophe Sigmund Freud à...

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Philosophie

La conscience est-elle une illusion .

par Wael BASILLE

  • Publication • 13 mai 2021
  • Lecture • 14 minutes
  • Version PDF

dissertation philosophie la conscience est elle source d'illusion

L’auteur propose une solution matérialiste radicale et contre-intuitive au problème du rapport corps-esprit : malgré leur caractère apparemment indubitable, les expériences conscientes n’existent pas.

Depuis une quarantaine d’années, en réaction à l’essor des sciences cognitives, les débats autour du statut métaphysique de la conscience connaissent un renouveau dans la philosophie de l’esprit. Le « problème difficile de la conscience », selon l’expression du philosophe australien David Chalmers Journal of consciousness studies 2.3 (1995): 200-219." class="infobox">  , consiste à rendre compte des ressentis subjectifs dans un cadre matérialiste.

La capacité à éprouver la douleur est à cet égard une illustration éloquente de la spécificité du problème. Les neurosciences permettent d’expliquer en détails comment, lors du contact entre la main d’un être humain conscient et une surface brûlante, les nocicepteurs de la peau produisent des signaux nerveux traités par le cerveau et causant le retrait de la main. Cette explication mécaniste laisse toutefois de côté l’aspect le plus saillant du phénomène de la douleur : « ce que ça fait » The philosophical review 83.4 (1974): 435-450." class="infobox">  subjectivement d’avoir mal. Il paraît en effet tout à fait concevable qu’une chaîne causale ne faisant intervenir que des processus physiques ait lieu sans n’être accompagnée d’aucune sensation de douleur.

C’est précisément pour cette raison que Descartes postulait l’existence d’une substance pensante, indépendante de la matière. Le dualisme cartésien souffre cependant de défauts majeurs, le rendant inacceptable aux yeux de la plupart des philosophes contemporains. Si une solution matérialiste au problème de la conscience était possible, elle serait donc à privilégier en vue de l’élaboration d’une image scientifique unifiée et complète du monde.

F. Kammerer reconnaît la complexité toute particulière de la question. Il s’agit bien là, selon lui, d'un problème substantiel que les matérialistes peinent à résoudre. Les états mentaux qui constituent les expériences conscientes de douleurs, de couleurs, de sons ou d’odeurs semblent posséder des propri étés phénoménales , irréductibles à des propriétés physiques. Ineffables et privées, ces propriétés qualitatives seraient accessibles immédiatement par introspection et jouiraient ainsi d’un statut épistémologique unique : il paraît impossible de se tromper sur ses propres ressentis. Le sujet d’une hallucination visuelle peut certes croire à tort percevoir quelque chose qui n’existe pas, mais il semblerait absurde qu’il puisse se méprendre sur ce qui lui apparaît, c’est-à-dire sur l’existence de l’hallucination elle-même.

Le livre de F. Kammerer ambitionne pourtant de défendre la thèse selon laquelle les propriétés phénoménales n’existent pas, mais semblent simplement exister. « L’expérience consciente est une illusion, mais il nous apparaît évident et indubitable qu’elle est bien réelle, et que si quelque chose ne peut pas être une illusion, c’est bien la conscience »   .

Du gouffre métaphysique au gouffre épistémique

Pour comprendre comment une telle position peut être sérieusement défendue, l’auteur commence par présenter une stratégie populaire dans les débats contemporains dans la philosophie de l’esprit, consistant à déplacer le problème métaphysique de la conscience vers l’épistémologie. Autrement dit, au lieu d’expliquer comment des propriétés phénoménales peuvent exister dans un monde purement physique, la straté gie épistémique consiste à expliquer par quels mécanismes nous en venons à croire qu’il existe de telles propriétés non-matérielles.

Il s’agit donc de rendre compte de la genèse des concepts référant aux contenus de l’expérience consciente, les concepts phénoménaux . Nous utilisons naturellement des concepts phénoménaux lorsque nous voulons faire référence à nos expériences subjectives, par exemple lorsque nous disons que le goût d’un aliment nous apparaît d’une manière inhabituelle. Les approches adoptant la stratégie épistémique ont pour objectif d’expliquer pourquoi les concepts phénoménaux semblent intuitivement référer à des propriétés immatérielles. L’idée sous-jacente est qu’une explication matérialiste de notre croyance en des propriétés phénoménales n’implique aucunement l’existence réelle de ces propriétés, de la même manière qu’une explication de la croyance en Dieu n’implique pas l’existence réelle de Dieu.

La première partie du livre est une présentation détaillée des familles de théories matérialistes basées sur la stratégie épistémique. Ces théories font face au gouffre épistémique qui désigne un ensemble de très fortes intuitions que nous avons tous à propos de nos propres expériences conscientes. Comment expliquer, par exemple, que nous soyons si certains de saisir directement l’essence des propriétés phénoménales dans l’introspection ? « Lorsque je fais l’expérience d’une tache rouge et que je me concentre sur cette expérience, ma saisie de celle-ci me livre apparemment l’ essence de la qualité du rouge »   . La vie intérieure d’un sujet conscient lui apparaît comme riche de qualités auxquelles il aurait une sorte d’accès privilégié. Comment ces qualités pourraient n’être, en réalité, rien d’autre que des propriétés de son activité cérébrale ?

L’impasse du réalisme phénoménal

Selon une des nombreuses théories présentées dans le livre, l’utilisation des concepts phénoménaux se ferait sur le mode de la citation. De la même manière qu’il existe, en plus du concept de chat, un concept citationnel du mot « chat » (comme dans la phrase « le mot “chat” a quatre lettres »), il existerait, en plus du concept de rouge objectif, un concept phénoménal de « rouge » portant sur l’expérience de rouge. Lorsqu’un sujet conscient regarde un objet rouge, son cerveau active un concept de rouge.

L’idée est qu’il existerait dans le cerveau un mécanisme de citation mentale, dont l’activation correspondrait au concept phénoménal de rouge. « Utiliser le concept de rouge phénoménal et avoir une expérience de rouge ont quelque chose en commun : dans les deux cas, le sujet est dans un état mental qui instancie la propriété de rouge phénoménal »   . Le concept phénoménal de rouge aurait ainsi la particularité de référer à un état mental duquel il est lui-même constitué. L’intuition que nous saisissons immédiatement l’essence de nos expériences s’expliquerait par cette spécificité des concepts phénoménaux d’être en contact direct avec leur référent.

F. Kammerer juge cette théorie inapte à résoudre le problème de la conscience, tout comme les autres théories matérialistes qu’il critique dans la deuxième partie du livre. La saisie directe de l’essence des propriétés phénoménales par un agent cognitif pose problème, et ce même si ces propriétés s’avèrent en réalité être de nature physique. Il est en effet difficile de comprendre comment « être dans un état nous donne une saisie quelconque de cet état »   .

Les matérialistes veulent le beurre et l’argent du beurre en gardant intacte l’intuition selon laquelle les concepts phénoménaux saisissent immédiatement quelque chose de matériellement substantiel. Les analyses portées par le livre révèlent les limites de ce type de position. En tant que matérialiste, la seule position cohérente est radicale, et doit être assumée comme telle.

Sommes-nous des zombies ?

Selon l’illusionnisme, point de vue très minoritaire en philosophie de l’esprit, les propriétés phénoménales n’existent pas. Si l’objet du livre est une défense de l’illusionnisme, F. Kammerer juge toutefois que les théories illusionnistes actuelles ne rendent pas correctement compte de la force de nos intuitions concernant la conscience. En particulier, il semble intuitivement absurde de faire la distinction entre apparence et réalité dans le cas de la conscience. Le défi majeur de la stratégie de l’illusion est d’expliquer notre imperméabilité totale à la remise en question de la réalité de nos ressentis.

La théorie illusionniste que propose l’auteur, baptisée « théorie CTE » (« Concepts Théoriquement déterminés d’états Epistémologiquement spécifiques »), fait l’objet de la troisième partie du livre. Selon la théorie CTE, la clé du problème est à trouver dans notre théorie naïve de l’esprit. Cette dernière serait innée : il y aurait, dans le cerveau humain, un module dédié à la représentation des expériences conscientes. Notre concept d’apparence, issu de notre théorie naïve de l’esprit, serait ainsi fixé d’une manière qui nous empêche de nous représenter sans contradiction la possibilité de nous tromper sur ce qui apparaît. « L’intuition d’absence de distinction entre apparence et réalité phénoménale, qui est au cœur du gouffre épistémique et du problème de la conscience, est donc expliquée comme relevant d’une forme de nécessité conceptuelle par la théorie CTE »   .

La solution illusionniste du problème de la conscience se fait donc au prix de l’abandon de nos intuitions les plus profondes. D’une certaine façon, François Kammerer accorde beaucoup à ses adversaires anti-matérialistes. Un argument souvent mobilisé par ces derniers consiste à imaginer un monde physiquement identique au nôtre dans lequel la conscience phénoménale n’existerait pas. Dans ce monde, nous aurions tous un double « zombie », qui se comporterait exactement de la même manière mais sans rien éprouver subjectivement.

Il s’agit d’un défi lancé au matérialisme : si notre monde est purement physique, comment expliquer que nous ne vivions pas dans ce monde de zombies ? Là où beaucoup évitent la question, l’illusionniste y répond frontalement : nous sommes ces zombies. Si par hypothèse les zombies se comportent d’une façon identique à la nôtre, alors eux aussi se posent la question du statut de la conscience. Il est alors envisageable que nous soyons en fait ces zombies, victimes d’une illusion de laquelle il est impossible de se défaire complètement. « Nous sommes, dans le cas de la conscience, victimes d’une illusion introspective. L’esprit n’est qu’un rêve de la matière »   .

La plupart des lecteurs seront probablement réticents à adhérer à une telle conclusion mais le livre ne manque pas de pousser à la réflexion. Bien qu’assez technique, le propos reste clair et accessible, les concepts étant précisément définis et les arguments bien détaillés. Ce livre est donc une bonne porte d’entrée aux débats brûlants de la philosophie de l’esprit, rarement présentés en français.

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Wael BASILLE

Wael BASILLE

" Inge?nieur de formation, Wael Basille e?tudie actuellement la philosophie des sciences, de la connaissance et de l’esprit a? Sorbonne Universite?. Il finit actuellement son master et rédige son mémoire sur le proble?me de la conscience."

La-Philosophie.com : Cours, Résumés & Citations de Philosophie - "Il ne faut pas apprendre la philosophie, mais apprendre à philosopher !"

Dissertations : La Conscience

Sujets de philosophie sur la notion : la conscience.

Voici une liste des principales dissertations de philosophie sur la conscience :

– Je est-il un autre ?

– Peut-on se connaître soi-même ?

– Penser fait-il de moi un sujet ?

– La conscience peut-elle exister hors du temps ?

– La conscience existe-t-elle ?

– Une conscience irresponsable est-elle possible ?

– Suis-je responsable de tout ce que je suis et de tout ce que je fais ?

– Suis-je ce que j’ai conscience d’être ?

– L’homme est-il un roseau pensant ?

– Est-ce dans la solitude qu’on prend conscience de soi?

– Puis-je être coupable sans être responsable ?

– Toute conscience est-elle conscience de quelque chose ?

– Le monde extérieur peut-il être une preuve de mon existence ?

– La conscience d’autrui m’est-elle étrangère ?

– Autrui est-il en ma conscience ?

– Ai-je besoin d’autrui pour croire en l’existence du monde ?

– La connaissance de soi est-elle plus facile que la connaissance des choses ?

– La conscience de la mort est-elle le propre de l’homme ?

– La conscience doit-elle primer sur l’inconscient ?

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La liberté est-elle une illusion ? Corrigé de dissertation : épisode • 3/4 du podcast Bac philo 2013

Épisode 3/4 : La liberté est-elle une illusion ? Corrigé de dissertation

La liberté est-elle une illusion corrigé de dissertation proposé par mathilde marès.

  • Mathilde Marès Professeure de philosophie

La liberté est-elle une illusion ? Corrigé de dissertation proposé par Mathilde Marès.

Problématique

Afin de savoir si la liberté est une illusion, il nous faudra ainsi nous interroger sur la possibilité de juger de la liberté à l’aune des critères de la vérité et de fausseté, de l’apparence et de la réalité. Si apparence il y a, cette apparence peut-elle être attribuée à la liberté sans faire disparaître en même temps que l’illusion le champ de la décision et de l’action ? L’enjeu de notre devoir sera alors de montrer que la liberté ne peut se faire des illusions sans se perdre qu’à la condition de porter elle-même le masque de la tromperie.

Plan détaillé

  • Première partie

Nous chercherons à montrer dans une première partie que la liberté semble échapper au phénomène de l’illusion et apparaît au contraire comme sa condition de possibilité.

A) Pour ce faire, nous établirons dans une première sous partie la présence à soi de la conscience qui dans la conscience qu’elle a de sa décision échappe à tout risque de tromperie ou d’erreur. Nous nous appuierons pour se faire sur l’article 39 des Principes de la philosophie  de Descartes. B) Dans un second temps, nous montrerons que loin de s’illusionner, la conscience dans son entreprise de penser est la condition de l’erreur, de la tromperie et de l’illusion. Nous étudierons à cette occasion le doute cartésien et notamment, le passage sur « le malin génie ». Il apparaîtra alors que s’il y a une liberté, c’est précisément une liberté qui s’affirmer au risque même de la tromperie alors même que tout a été jugé faux. C) Il sera alors possible dans une troisième partie d’affirmer de la puissance de l’illusion qu’elle peut être affirmation de la liberté elle-même. Ce sera alors l’occasion de parler de la puissance du « rêve » et de citer, si nécessaire, Matière et Mémoire  de Bergson, où le rêve apparaît comme liberté. Texte à préciser.

  • Deuxième partie

Nous montrerons qu’un risque d’illusion peut néanmoins apparaître au sein même d’une conscience qui ignore d’où lui viennent ses pensées et ses décisions. La conscience serait ainsi le jouet de déterminismes qui la dépassent.

A) Dans une première sous partie, une étude du film Mon oncle d’Amérique d’Alain Resnais nous montrera que la conscience ignore les causes « biologiques » qui la déterminent. Un tel film pourra mis être en parallèle avec « la lettre à Schuller » de Spinoza.

B) Il faudra alors se demander si la connaissance de ce qui nous détermine en dissipant l’illusion ne dissipe pas également une liberté, qui nous apparaîtrait dès lors comme un songe creux ou vain. C) La troisième partie pourrait alors à montrer que la possibilité d’une liberté demeure d’un point de vue strictement théorétique. Si liberté il y a, ce ne peut être que celle d’une conscience qui dévoile la vérité derrière des apparences trompeuses. A ce titre, la philosophie de Spinoza, mais aussi celle de Descartes (Lettre à Elisabeth) nous apparaîtra comme l’affirmation d’une liberté de connaître le vrai. Réfutation sera ainsi faite la conception qui voit dans la liberté la puissance d’un arbitre indifférent.

  • Troisième partie

Parce qu’une telle conception de la liberté n’est pas sans subordonner le champ de la décision à celui de la connaissance, il sera alors nécessaire de nous demander dans une troisième partie si la liberté peut se conquérir dans une telle entreprise théorique de recherche du vrai. La liberté véritable n’échappe-t-elle pas aux critères de la vérité et de l’erreur en s’affirmant dans le champ pratique de l’action.

A) Dans une première sous partie, il nous faudra ainsi montrer que la liberté entendue comme liberté d’action dépasse la dichotomie de la réalité et de l’apparence, en s’affirmant comme acte qui révèle l’être que je suis dans un structure d’apparaître ou de projet ( L’existentialisme est un humanisme , Sartre).

B) Si illusion de liberté il y a, ce ne peut être que pour une conscience trompée par un trompeur : soi-même (« mauvaise foi ») ou les autres. A cet égard, le champ de la liberté politique apparaîtra comme le lieu où la représentation que je me fais ou que l’on me donne de ma liberté, peut me masquer le joug auquel je suis soumis

C) Dans une troisième sous partie, cette structure du mensonge à soi ou du mensonge que les autres immiscent au cœur de ma conscience, fera apparaître l’illusion qui se loge de manière constitutive au sein de ma liberté. La liberté comme projet, sera ainsi définie comme écart de soi à soi, qui en même temps qu’il rend possible la responsabilité, me donne la possibilité de me fuir moi-même et de me tromper volontairement sur ma liberté même.

Musiques diffusées

  • Ludovico Einaudi , Uno
  • Jean-Louis Aubert , Juste une illusion
  • Hugues Aufray , Moi je choisis la liberté
  • Marvin Gaye, Let your conscience be your Guide

Extrait de film diffusé

Mon oncle d'Amérique  d'Alain Resnais (1980)

Textes lus par Georges Claisse

Emission en partenariat avec Philosophie Magazine

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Philosophie: Violence et vérité sont-elles nécessairement incompatibles ? (dissertation)

Pourquoi la conscience est-elle une source d'illusion ?

Extrait du document.

« Introduction La conscience, telle qu'elle nous apparaît spontanément, se manifeste comme un phénomène de clarté et d'évidence. C 'est elle qui quotidiennement régit notre rapport au monde, qui nous oriente, guide nos actions. C omment pourrait-elle être source d'illusion ? L'illusion est ici à distinguer de l'erreur : si l'erreur peut être corrigée une fois pour toutes, l'illusion est une erreur incorrigible, constitutive de notre rapport au monde, permanente, revenant constamment. Dès lors, si l'évidence ne peut être erronée, ce que montre Descartes, elle peut cependant être soumise à l'illusion. D'où vient alors le fait que la conscience puisse à la fois nous être utile pour notre rapport au monde et relever d'une déformation essentielle de la nature de ce dernier ? I La conscience : source d'erreur, mais pas d'illusion : Descartes et Husserl -Descartes : la conscience peut nous tromper sur la véritable nature des choses. A insi, le bâton de bois me paraît brisé plongé dans l'eau, alors qu'il demeure droit en réalité. Mais la conscience possède aussi un pouvoir intellectuel de correction, qui lui permet de déterminer l'identité (même si celle-ci ne peut être perçue de façon sensible) d'une chose à travers ses différents états de perception : le morceau de cire est identifié comme étant la même chose malgré ses états liquide ou solide (Méditations métaphysiques). L a c o n s c i e n c e peut donc nous tromper, mais fondamentalement elle conserve une fonction d'exactitude, fondée sur la certitude de soi fournie par le cogito (Discours de la méthode). -Husserl : la conscience peut en effet être trompeuse. La conscience est toujours conscience de quelque chose qu'elle vise intentionnellement (structure de l'intention) : mais cette visée peut être incomplète, erronée. C ependant, il existe des moyens de vérification qui permettent à l'homme de remédier à c e s incomplétudes. Husserl va plus loin que Descartes : non seulement la conscience permet la perception directe du soi dans l'identité à soi-même, mais elle permet aussi l ' a c c è s à la chose en soi, car la chose n'est que l'ensemble des perceptions que l'on a d'un objet. Donc la conscience est la source de toute certitude, certitude de soi et des choses du monde (Idées directrices pour une phénoménologie). II L'illusion fondamentale de la conscience : l'évidence, Spinoza et Freud -Spinoza : la conscience se pose comme libre, mais ne l'est pas réellement. C ette liberté est une illusion provenant du manque de connaissance de l'homme quant à la chaîne des causes qui constitue son existence. Le problème est alors : cette conscience trompeuse est-elle erronée, donc susceptible d'une correction définitive, ou une illusion irréductible ? Pour Spinoza, cela dépend de la nature des sentiments conscients éprouvés : une passion triste enferme la conscience dans l'illusion d'une liberté trompeuse, sans pouvoir en sortir. Une passion joyeuse au contraire est le signe d'une adéquation entre l'homme et son monde : l'homme peut se savoir alors déterminé mais néanmoins actif dans le monde. L'erreur de la liberté trompeuse est ici supprimée (Ethique). Le rationalisme cartésien nous montre déjà qu'une volonté infiniment libre, mais privée de raison, est une volonté perdue. P lus nous connaissons, plus notre liberté est grandie et fortifiée. Si nous développons notre connaissance au point de saisir dans toute sa clarté l'enchaînement rationnel des causes et des effets, nous saisirons d'autant mieux la nécessité qui fait que telle chose arrive et telle autre n'arrive pas, que tel phénomène se produit, alors que tel autre ne viendra jamais à l'existence. Pour Spinoza, une chose est libre quand elle existe par la seule nécessité de sa propre nature, et une chose est contrainte quand elle est déterminée par une autre à exister et à agir.

A u sens absolu, seul Dieu est infiniment libre, puisqu'il a une connaissance absolue de la réalité, et qu'il la fait être et exister suivant sa propre nécessité. P our Spinoza et à la différence de Descartes, la liberté n'est pas dans un libre décret, mais dans une libre nécessité, celle qui nous fait agir en fonction de notre propre nature. L'homme n'est pas un empire de liberté dans un empire de nécessité. Il fait partie du monde, il dispose d'un corps, d'appétits et de passions par lesquelles la puissance de la Nature s'exerce et s'exprime en nous, tant pour sa propre conservation que pour la nôtre. Bien souvent nous croyons être libres, alors que nous ne faisons qu'être mus, par l'existence de causes extérieures : la faim, la pulsion sexuelle, des goûts ou des passions qui proviennent de notre éducation, de notre passé, de notre culture. Nul homme n'étant coupé du milieu dans lequel il vit et se trouve plongé, nous sommes nécessairement déterminés à agir en fonction de causes extérieures à notre propre nature. "T elle est cette liberté humaine que tous les hommes se vantent d'avoir et qui consiste en cela seul que les hommes sont conscients de leurs désirs, et ignorants des causes qui les déterminent." -Freud est moins optimiste que Spinoza. Il partage son analyse en disant que la conscience est trompeuse, car le moi se pose comme libre en ignorant ses déterminations inconscientes (Le ça et le moi). M ais pour Freud, cette ignorance est constitutive du psychisme humain : la conscience s e posant naturellement comme libre est une instance de régulation du psychisme, issue du conflit entre le ça (pulsions) et le surmoi (normes morales de la société). L'illusion s'impose donc comme la forme constitutive de la conscience. III Une illusion nécessaire, mais utile : Nietzsche et Bergson -Nietzsche partage ce constat d'une irréductibilité de la déformation de la nature des choses par la conscience. Tout comme Freud, il rejette la conception spinoziste d'une adéquation de la conscience à la nature des choses : la conscience est pour lui toujours le résultat d'un affaiblissement de nos forces vitales, d'où une méconnaissance de soi et du monde, à l'opposé de Descartes et Husserl. E t s i la conscience peut nous être utile, c'est donc de manière négative : ainsi Nietzsche conseille de se méfier de notre « voix de la conscience », de la percevoir comme une corruption de la morale, pour se prémunir des effets néfastes des pseudo-évidences conscientes (Le gai savoir). -Bergson expose cette utilité de l'illusion de la conscience dans Matière et mémoire, sans pour autant la présenter comme négative, comme Nietzsche peut le faire. Bergson pense qu'elle est sélective : certes, elle déforme la réelle nature du monde, spatialisant et rigidifiant ce qui est de l'ordre de la durée et du mouvement, mais cette déformation est un principe même de sélection de cette nature réelle et inconsciente du monde et de l'homme, nature qui par ce biais se renouvelle et conserve une dimension dynamique. Conclusion -La conscience est une illusion : c e s erreurs ne doivent pas être relativisées par un éventuel pouvoir absolu de correction. -C ar même ce pouvoir de correction, qui justifierait au bout du compte notre croyance spontanée en l'évidence que nous fournit la conscience, fait partie de l'illusion constitutive de celle-ci. -M ais si la conscience est une illusion, elle est nécessaire, et finalement utile à la vie humaine : les informations qu'elle nous donne demandent simplement, comme toute information, à être critiquées, interprétées, décryptées, pour pouvoir orienter de façon négative et sélective notre existence.. »

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La conscience est-elle source de liberté ou de contrainte ?

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DISSERTATION PHILOSOPHIE - La conscience peut-elle être source d’illusion ?

Par Nalae   •  1 Juin 2019  •  Dissertation  •  1 560 Mots (7 Pages)  •  1 766 Vues

Du latin “cum scientia” signifiant “accompagné de savoir”, la conscience se différencie de l’ignorance et désigne, au sens psychologique, la capacité de représentation de nous même et du monde extérieur. Cette conscience comporte différent degré : au degré le plus faible, la conscience spontanée, immédiate qui correspond à la présence immédiate de l’homme à lui-même au moment où il agit, pense. Puis, il y a, au degré le plus haut, la conscience réfléchie qui renvoie à la capacité de faire retour sur soi-même et une prise de recul par rapport à soi.

En outre, on retrouve dans les expressions “avoir la conscience tranquille”, “avoir bonne ou mauvaise conscience” l’existence d’une conscience morale qui est la faculté de distinguer le bien et le mal et de juger nos actions en fonction des valeurs morales. Par ailleurs, pour René DESCARTES, la conscience est le fondement de toute certitude. Selon, lui “cogito ergo sum” “je pense donc je suis” .La conscience d’exister, pour ce philosophe, est une pensée indubitable c’est-à-dire une pensée dont on ne peut douter, incontestable. Par conséquent , à la question “la conscience peut-elle être source d’illusion ?” il semble clair qu’il faille y répondre négativement puisque la conscience semble impliquer une clairvoyance par rapport à soi-même contrairement à l’illusion. De plus, la conscience de soi, c’est-à-dire la conscience de nos propres pensées semble complète car a priori nous connaissons la totalité de nos pensées et fiable donc il n’y aurait pas d’illusions possibles.

Néanmoins, le mot latin “illudere” a donné naissance au mot illusion qui signifie “se jouer de”, tromper. Le terme illusion a différents sens: il peut définir une perception erronée due à une apparence trompeuse, une croyance fausse mais séduisante pour l’esprit mais aussi une interprétation erronée d’une sensation réellement perçue. La fameuse expression “se faire des illusions” va notamment rejoindre l’idée de “prendre ses désirs pour la réalité” et donc le fait de se faire de fausses idées. L’illusion serait un leurre qui nous empêche de voir la réalité telle qu’elle est en accordant plutôt une représentation plus séduisante de celle-ci. Ainsi, la perception peut amener des connaissances partielles voire fausses et donc rendre possible les illusions.

Dès lors comment considérer que la conscience se ment à elle même et qu’elle ests à l’origine d’illusions alors qu’elle est elle-même victime de ces dernières ?

Afin de répondre à ce problème, nous verrons dans un premier temps que le rôle de l’inconscient puis nous parlerons de la mauvaise foi.

Dans un premier temps, nous pouvons constater que la conscience génère des illusions dans le but d’obtenir une représentation plus satisfaisante de la réalité. En effet selon le philosophe allemand Friedrich NIETZSCHE, dans son ouvrage Le livre du philosophe : « Nous ne vivons que grâce à des illusions ».

En effet, il existe différents exemples d’illusions. Parmi ceux-ci, l’illusion religieuse. Les individus pour lutter contre cette angoisse de la mort, ont tendance à se persuader qu’il existe une vie après la mort, que cette vie terrestre ne serait qu’un passage. Ainsi la religion serait une illusion consolatrice qui permet de surmonter les obstacles et les douleurs de la vie mais qui correspondrait à un voile qui nous empêche d’accepter la réalité telle qu’elle est. Dans ce cas, l’Homme n’acceptera pas le fait qu’il n’est un être immortel ainsi il va y avoir ce besoin de croyance en un au-delà. Cela est aussi lié à un besoin de récompenses ou sanctions. Effectivement cette croyance en un au-delà et par conséquent à l’idée de Paradis/Enfer va signifier que tout acte va avoir une conséquence. Celle-ci peut être positive (bonne action) et donc récompensée par le Paradis ou négative (péché) et punie par l’Enfer.

D’autre part, il existe l’illusion des sens, DESCARTES, insiste sur celles-ci dans son ouvrage Méditation. Par exemple lorsque l’on plonge un bâton dans de l’eau, il peut paraître brisé, on peut également penser aux illusions d’optique lorsque l’on regarde une dessin représentant des cercles superposés on peut avoir tendance à voir qu’il tourne, or ce n’est pas le cas. Dans le cas des amputés, ils peuvent parfois sentir leur membre comme s’il était présent alors qu’il a disparu.

Le philosophe, historien, sociologue et économiste datant du XIXe siècle, Karl MARX, s’est intéressé aux illusions politiques et sociales. Selon lui la conscience serait déterminée par la position sociale de l’individu dans la société. Dans leur ouvrage publié en 1867 L’idéologie allemande , MARX et Friedrich ENGELS affirmaient “Ce n’est pas la conscience des hommes qui détermine leur existence, c’est au contraire leur existence qui détermine leur conscience”. Ainsi nous comprenons que la conscience n’est pas neutre et varie historiquement parlant avec les conditions matérielles d’existence de l’Homme. Chaque individu réagirait en fonction des intérêts de sa classe sociale.

Il existe également des illusions

Ouest-France

Les insectes souffrent-ils ? Sont-ils sensibles à la douleur ?

Les insectes souffrent-ils ? Sont-ils sensibles à la douleur ?

Peuplant l’infiniment petit, les insectes passent souvent inaperçus. Lorsque ce n’est pas le cas, compte tenu du fait que leur aspect rebute fréquemment plus d’une personne, quand ils ne sont pas source d’amusement pour les enfants, les insectes se retrouvent assez vite démembrés ou écrasés sous une chaussure. Mais les temps changent et notre époque moderne posent des questions qui n’avaient pas leur place il y a encore une quinzaine d’années. Celle de la question de la souffrance des insectes en fait partie. La question de la souffrance animale ne se limite en effet plus aux seuls mammifères. Les scientifiques tentent d’apporter des réponses. Notre article fait donc le point sur ce que l’on sait aujourd’hui de la sensibilité à la douleur des insectes.

La notion de douleur chez les animaux

Pour comprendre si les insectes ressentent la douleur, il est essentiel de définir ce qu'est la douleur et comment elle est perçue par les animaux. Cela peut sembler une évidence mais la question mérite réellement d’être posée. En effet, la survenue d’une lésion tissulaire réelle ou potentielle correspond à une expérience certes sensorielle mais également émotionnelle chez l’être humain. Plus généralement, chez les vertébrés, la perception de la douleur implique des récepteurs spécialisés, appelés nocicepteurs , des voies nerveuses spécifiques, ainsi qu’une interprétation par le cerveau. Mais qu’en est-il chez les insectes ?

Le système nerveux des insectes

Les insectes possèdent un système nerveux central relativement simple mais efficace. Il est composé de deux parties : le cerveau et la chaîne nerveuse ventrale. Chez les insectes, le cerveau est situé dans la tête et est constitué de plusieurs ganglions fusionnés qui coordonnent les principales fonctions sensorielles et motrices. On a identifié trois régions principales :

  • Le protocérébron, responsable du traitement des informations visuelles ;
  • Le deutocérébron, qui gère les informations provenant des antennes ;
  • Le tritocérébron, qui gère les informations en provenance des pièces buccales.

La chaîne nerveuse ventrale, elle, s'étend le long du corps de l'insecte et se compose de ganglions segmentaires reliés par des connectifs nerveux. Chaque ganglion contrôle les fonctions motrices et sensorielles de son segment respectif.

Fonctionnement du système nerveux des insectes

On a coutume de comparer le nombre de neurones du cerveau d’une abeille, qui est d’environ 950 000, aux milliards de neurones du cerveau humain. Mais force est de constater que cela reste suffisant pour développer des comportements que l’on peut malgré tout juger comme complexes si l’on en juge l’organisation sociale d’une ruche ou les danses ayant pour objectif de communiquer autour de la localisation d’un site d’approvisionnement en pollen.

La nociception, ou détection des stimuli potentiellement nocifs, est une fonction sensorielle clé qui permet aux organismes de réagir aux dangers et de protéger leur intégrité physique. Plusieurs études ont mis en évidence la présence de récepteurs capables de détecter des stimuli douloureux chez les insectes.

Ces animaux traitent une large gamme d'informations sensorielles, selon l’espèce à laquelle ils appartiennent : lumière, son, vibrations et autres stimuli mécaniques, chaleur, substances chimiques. Des scientifiques ont vérifié que les insectes réagissent à des températures élevées, à des pressions mécaniques intenses ou à la présence de substances chimiques irritantes. Les drosophiles (petites mouches qui se trouvent fréquemment dans les coupes de fruits) en font partie puisqu’elles évitent activement les sources de chaleur élevée. Exposés à des stimuli nocifs, des insectes montrent donc des comportements de fuite ou de protection. C’est également le cas des criquets qui, blessés, modifient leur comportement pour minimiser l'utilisation de la patte lésée. Est-ce toutefois à relier à la sensation d’une douleur ? Le comportement de la drosophile et du criquet n’est pas forcément répandu : la plupart des insectes ne modifient pas leurs comportements après avoir été blessés.

Controverse autour de la conscience de la douleur par les insectes

Même si certains insectes font preuve de réponses à des stimuli nocifs, la question de la conscience de la douleur reste controversée. La conscience implique une expérience subjective , quelque chose que les humains interprètent comme douleur. Chez les insectes, il n'y a pas de preuves claires que leurs cerveaux simples puissent générer une expérience consciente similaire à celle des vertébrés.

Evidemment, cette question du vécu des insectes est étroitement liée à des questions éthiques sur la manière dont nous interagissons avec eux, dans des contextes agricoles ou scientifiques, avec l’idée que si les insectes peuvent souffrir, cela induirait la nécessité de changer les pratiques d'élevage, de recherche et de contrôle des nuisibles pour minimiser leur souffrance. Autant dire que l’enjeu est de taille ! Mais pour le moment, la réponse à la question du ressenti de la douleur par les insectes dépasse nos capacités d’investigation.

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1 commentaire.

dissertation philosophie la conscience est elle source d'illusion

Le problème dans tout ça, c'est que notre vision anthropocentré nous amène à dire que la seule forme de conscience qui puisse exister est celle que l'on experimente. Donc que notre la seule forme de conscience de douleur est-celle est que l'on expérimente.

Ce qui rend toute discussion inutile. On ramène tout à nous même, et pour continuer à se croire supérieur on applique un raisonnement qui peut se simplifier par:

Si ce n'est pas humain ce n'est forcément pas.

On cherche donc toujours à comparer l'incomparable.

De la même manière qu'on ne peut pas comparer une maison et une moto, on ne peut pas comparer un humain et un insecte.

Ou alors celle-ci doit être posé sur une caractéristique comparable comme le temps nécessaire au parcours d'une distance donné au même endroit, sur le même type de matériaux et avec les même conditions extérieur (lumière, etc.).

là oui une telle comparaison peut avoir un sens. Autrement on ne fait que se regarder le nombril pour dire "On est mieux que les autres!"

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  2. La conscience est-elle une source d'illusion

    En effet, la conscience n'est pas « la source » de l'illusion, cependant les valeurs intériorisées inconsciemment, elles, reflètent l'illusion d'une société en décadence. L'intuition de l'incohérence, quant à elle, marque la pleine activité de la conscience, doublée des expériences acquises tout au long de l'existence ...

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    La conscience est-elle source d'illusion ? « Nous ne vivons que grâce à des illusions » disait Nietzsche. De telle manière que ce philosophe allemand, plusieurs philosophes, tels que Hegel, ou bien, Freud se sont demandé si la conscience était source d'illusions.

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  7. La conscience est-elle source d'illusions ?

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    I. II. III. Plan de la leçon : La liberté de la volonté se connaît sans preuve par la seule expérience que nous en avons. (La thèse du libre arbitre). Mais, la conscience de notre liberté est source d'illusion, car le libre arbitre n'est que l'ignorance des vraies causes qui nous poussent à agir.

  16. La conscience est-elle source d'illusion ?dissertation philosophique

    Cependant, je peux vous donner une structure générale pour une dissertation sur "La conscience est-elle source d'illusion ?" : I. Introduction A. Présentation du sujet B. Définitions de la conscience et de l'illusion C. Énoncé de la problématique et plan de la dissertation II.

  17. La conscience est-elle source de liberté ou de contrainte

    La conscience seule est donc insuffisante à notre liberté : c'est l'action, prendre conscience, qui nous plonge dans la liberté absolue de choisir et d'agir. Corrigé de la dissertation de philosophie, disponible gratuitement, et rédigé par l'élève joumananas.

  18. La liberté est-elle une illusion ? Corrigé de dissertation : épisode

    Si liberté il y a, ce ne peut être que celle d'une conscience qui dévoile la vérité derrière des apparences trompeuses. A ce titre, la philosophie de Spinoza, mais aussi celle de Descartes (Lettre à Elisabeth) nous apparaîtra comme l'affirmation d'une liberté de connaître le vrai.

  19. La conscience est-elle source de liberté ou de contrainte

    L'acte inconscient, indépendant de sa volonté, n'est donc pas choisi, alors que la conscience, quant à elle, est la source d'une liberté véritable. Sartre, bien qu'opposé à la théorie de Freud, appuie également cette thèse selon laquelle la conscience est à l'origine de la liberté.

  20. La conscience est-elle source d'illusions

    Pour savoir si la conscience est une source de l'illusion nous devons tout d'abord savoir si la conscience nous trompe, tout comme l'illusion le fait. Pour cela nous allons faire comme Descartes et utiliser le doute hyperbolique.

  21. Pourquoi la conscience est-elle une source d'illusion

    I La conscience : source d'erreur, mais pas d'illusion : Descartes et Husserl -Descartes : la conscience peut nous tromper sur la véritable nature des choses. A insi, le bâton de bois me paraît brisé plongé dans l'eau, alors qu'il demeure droit en réalité.

  22. La conscience est-elle source de liberté ou de contrainte

    L'expérience est-elle la seule source de vérité ? La liberté est-elle source d'obstacles ? Toute prise de conscience est-elle libératrice ? La conscience de soi est-elle une connaissance de soi ? La liberté est-elle une illusion de la conscience ?

  23. DISSERTATION PHILOSOPHIE

    Dans un premier temps, nous pouvons constater que la conscience génère des illusions dans le but d'obtenir une représentation plus satisfaisante de la réalité. En effet selon le philosophe allemand Friedrich NIETZSCHE, dans son ouvrage Le livre du philosophe : « Nous ne vivons que grâce à des illusions ».

  24. Les insectes souffrent-ils ? Sont-ils sensibles à la douleur

    Pour comprendre si les insectes ressentent la douleur, il est essentiel de définir ce qu'est la douleur et comment elle est perçue par les animaux. Cela peut sembler une évidence mais la question mérite réellement d'être posée. En effet, la survenue d'une lésion tissulaire réelle ou potentielle correspond à une expérience certes ...