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Conférence de YALTA et POTSDAM

Par eagle_eyes   •  7 Juillet 2019  •  Dissertation  •  978 Mots (4 Pages)  •  3 983 Vues

CONFERENCE YALTA ET POTSDAM

      La conférence de YALTA  a eu lieu le 11 février 1945 entre Roosevelt  Staline et Churchill sortis optimiste car la victoire des alliés ne fait plus de doute et les derniers vestiges du nazisme seraient effacés .En juillet 1945 quand les Grands se réunissent à Potsdam prés de Berlin le climat s’est profondément modifié les trois Grands ont à régler toutes les questions de l’après guerre et à se diviser les avantages .

Ainsi faut-il se demander sur les buts et le résultats de ces réunions situé dans leur contexte

       Outre l’idée de la création de l’ONU et d’élargir leur zone d’influence  respective le partage de l’Allemagne  et les frontières Polonaises demeurent les principales résolutions  issue des deux conférences .

      Pour illustrer le bien fondé de cette thèse la présente étude soulignera successivement le conteste historique de déroulement  puis les objectifs et finir par les conséquences des deux conférences  . [pic 1] [pic 2]

                  [pic 3]

              L’expansion soviétique  s’est concrétisé  par la grande influence de l’armée rouge qui se trouvent déjà au cours de l’Europe.

             En effet  , ayant réuni au bord de la mère noire Winston Churchill , joseph Staline et Roosevelt la conférence  de YALTA  du 04 au 11 février  1945 , durant cette période historique Roosevelt était soucieux  d’obtenir la collaboration de Staline , tandis que  Churchill redoutait la puissance soviétique

            Ensuite , Postdam a constitué la dernière grande conférence interalliée du 17 juillet au 2 aout 1945 , pour préparer l’après guerre après que l’Allemagne capitule le 8 mai 1945 et le japon résiste.

            Enfin , l’armée rouge a réussi  à occuper à grande vitesse la partie orientale de l’Allemagne, une partie de l’Autriche ainsi que toute l’Europe centrale profitant pour mettre en place dans les pays libérés par les soviétiques des gouvernements communistes .

            Ainsi , l’URSS montre son appétit d’élargir son territoire et son influence à travers les deux conférences. [pic 4] [pic 5]

              Le partage de l’Allemagne la question polonaise et le sort du japon sont les principaux objectifs des YALTA et POTSDAM.

            En effet ,  entre les deux conférences  l’Allemagne sera divisée en quatre zones et sera gérée par une administration interalliée et rembourse  des alliées par le prélèvement dans les zones d’occupations principes dont Staline abusera très largement .

           Ensuite,  la question Polonaise est débattue  durant les deux conférences notamment le problème des frontières ,Staline n’est  prêt a aucune concession et tient à mettre en œuvre sa théorie de la Pologne Glacis de l’URSS et qui administre tous les territoires allemand situés à l’est du Oder et Neisse et l’élargissement du gouvernement de Lublin .

Histoire

Conférence de Yalta (4 au 11 février 1945)

churchill roosevelt staline yalta

La conférence de Yalta

Yalta est une ville Crimée, située à proximité de Livadia, résidence d’été de Nicolas II. Elle devint au début du XXe un des lieux de séjour favoris de l’aristocratie russe. En février 1945, elle accueille la conférence qui réunit les trois grands chefs alliés de la Seconde Guerre mondiale, Roosevelt Churchill et Staline; le général de Gaulle et le général Tchang Kaï-chek n’avaient pas été invités. Les «Trois Grands» tombèrent d’accord sur les plans militaires concernant la défaite prochaine de l’Allemagne nazie, dont la capitulation devait être inconditionnelle.

berlin porte brandebourg 1945

Les trois partenaires ne purent arriver à un accord sur le problème des frontières futures de la Pologne. En revanche, ils décidèrent qu’une conférence préliminaire à la fondation d’une Organisation des Nations unies se tiendrait à San Francisco en avril 1945; le principe du droit de veto au futur Conseil de sécurité fut adopté. L’U.R.S.S. s'engagea à entrer en guerre contre le Japon «deux ou trois mois» après la capitulation allemande, mais elle exigea en compensation la partie sud de l’île de Sakhaline, les îles Kouriles, la restitution de toutes ses positions perdues à la suite de la guerre russo-japonaise de 1904/05 et une administration commune soviéto-chinoise des chemins de fer mandchouriens.

Les conséquences de Yalta

Quand les documents de Yalta furent publiés, en 1946 et, plus complètement, en 1955, ces dernières dispositions soulevèrent une vive émotion aux Etats-Unis, où les républicains accusèrent l’administration Roosevelt d’avoir favorisé à Yalta la mainmise du communisme sur la Chine. Mais il faut se rappeler qu’au moment de la conférence de Yalta, la préparation de la bombe atomique n’était pas achevée Ça première explosion n’eut lieu que le 16 juin. 1945); Roosevelt devait donc faire face à l’éventualité d’une guerre encore longue et dure contre le Japon, et l’aide de l’U.R.S.S. lui semblait indispensable pour obtenir la victoire en Extrême-Orient, d'où les larges concessions faites à Staline. On a dit également que les accords de Yalta auraient impliqué un véritable partage du monde entre Américains et Soviétiques. En fait, rien dans le contenu des accords ne laissait apparaître, directement ou indirectement, un tel partage du monde ni même une répartition de sphères d’influence entre les trois puissances participant à la conférence.

conférence yalta staline churchill rooselvelt

Cette conférence de Yalta est révélatrice du rapport de force entre les trois grands et elle annonce à certains égards la Guerre Froide. Face à un Staline en position de force, Churchill ne parvient qu'à arracher des concessions minimales (que l'on pense à la Pologne) tandis que Roosevelt déjà gravement malade promeut son concept de sécurité collective et d'Organisation des Nations Unies.

Bibliographie

-  1945, de Yalta à Potsdam, des illusions à la guerre froide , d' Arthur Funk. Complexe, 1999.

-  Yalta ou le partage du monde , d'Arthur Conte. Saint-Clair, 1974.

-  Conférence de Yalta : Joseph Staline, Winston Churchill, Franklin Delano Roosevelt, Palais de Livadia, Yalta, Mer Noire, Crimée, Conférences interalliées.

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Géopolitique. Il y a 70 ans, la conférence de Yalta coupait l'Europe en deux

À LA UNE • La célèbre conférence tripartite qui s’est tenue à Yalta, en février 1945, a moins fixé les frontières européennes issues de la Seconde Guerre mondiale qu’entériné le partage de l’Europe en deux sphères d’influence : celle de l’Occident et celle de l’URSS.

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On dit souvent que Winston Churchill avait lui-même soumis à Staline le plan du partage de l’Europe de l’Est. Mais c’était avant Yalta, en octobre 1944, lors d’une visite du Premier ministre britannique à Moscou.

Churchill avait alors trouvé “l’oncle Jo plus conciliant que jamais” . Il transmit donc à Staline une feuille de papier sur laquelle il avait esquissé, en pourcentages, le niveau d’influence de l’ URSS et de la Grande-Bretagne dans chaque pays d’Europe : 90 % en faveur des Britanniques en Grèce, 50-50 en Yougoslavie et en Hongrie, 75 % en faveur de l’ URSS en Bulgarie. Staline accepta le partage des sphères d’influence proposé par Churchill. Mais comme les Américains voyaient cet accord d’un très mauvais œil, il ne fut pas finalisé.

Pour certains, cette démarche du Premier ministre britannique traduit l’habitude cynique des grandes puissances de décider du destin des peuples. Et cela ne lui a jamais été pardonné. D’autres, au contraire, jugent judicieuse cette tentative de préserver pour l’Occident quelques positions stratégiques en Europe centrale et orientale. Les dirigeants occidentaux savaient que leurs chances de peser sur l’avenir de l’Europe de l’Est étaient faibles. Ainsi, avant de s’envoler pour Yalta, Churchill confiait à son secrétaire : “Les Balkans, à l’exception de la Grèce, se retrouveront aux mains des bolcheviques, et il n’y a rien que je puisse faire pour empêcher cela. De même que je ne peux rien faire pour la Pologne…”

Staline et Churchill n’avaient que mépris l’un pour l’autre. “Vous croyez peut-être que nous avons oublié quel genre d’homme est Churchill ? dit un jour Staline à un cadre du Parti communiste yougoslave. Avec lui, il faut rester sur ses gardes, car il est capable de te faire les poches pour 1 kopeck. Roosevelt ne se donnerait cette peine que pour des gains plus substantiels.”

Churchill non plus n’avait pas sa langue dans sa poche. “La Russie est une grosse bête affamée depuis très longtemps, a-t-il un jour confié à Charles de Gaulle, chef de la France libre . Impossible, aujourd’hui, de l’empêcher de manger. Mais il ne s’agirait pas qu’elle dévore tout le troupeau. Je m’efforce de modérer les exigences de Staline. Car, après le repas, il y a la digestion. Et quand ce moment viendra sonnera pour les Russes l’heure des difficultés. Et saint Nicolas pourra peut-être alors ressusciter les pauvres enfants que l’ogre aura mis au saloir.” En février 1945, Winston Churchill et le président des Etats-Unis, Franklin Roosevelt, se rendent en Crimée afin de rencontrer Staline.

A Yalta, l’harmonie entre eux est parfaite. Le chef adjoint de l’état-major de l’Armée rouge, le général Antonov, demande aux Alliés de mener une opération aérienne afin d’empêcher les Allemands d’envoyer des renforts sur le front est. Il leur indique trois centres logistiques : Berlin, Leipzig et Dresde. Les Alliés s’exécutent. Dans la nuit du 13 février, les bombes s’abattent sur Dresde. Le 15 février,on dénombrera 40 000 morts dans la ville.Staline, Roosevelt et Churchill fixent la date à laquelle l’ URSS entrera dans la bataille contre le Japon. Ils finalisent le plan de l’occupation de l’Allemagne et s’accordent sur la question des réparations. Ils se mettent d’accord sur la réhabilitation de la France en tant que grande puissance ainsi que sur la création de l’ ONU .

Les trois signent un texte sur le rapatriement en Russie de tous les citoyens soviétiques se trouvant en zone anglo-américaine, plus particulièrement ceux qui auraient été pris sous l’uniforme allemand. C’est ainsi que les membres de l’armée Vlassov qui s’étaient rendus aux Américains seront expédiés en URSS . Les gradés, y compris Vlassov, seront pendus, les autres envoyés au goulag… C’est à Yalta que Staline, Churchill et Roosevelt définissent la frontière où doivent s’arrêter dans leur progression d’un côté les Soviétiques, de l’autre les Alliés. Après la guerre, cette ligne de démarcation coupera l’Europe en deux.

Tout cela était-il prévisible ? Staline voulait, avant tout, que soient reconnues internationalement les nouvelles frontières de l’ URSS incluant les républiques baltes, l’Ukraine occidentale et la Biélorussie, la Pologne – annexée à la suite du partage –, puis la Bessarabie et la Bucovine, qui avaient appartenu à la Roumanie jusqu’en 1940. Deuxièmement, son but était d’entourer l’ URSS d’une ceinture de pays amis. Tous les pays où l’Armée rouge était entrée devaient être inclus dans la sphère d’influence soviétique.

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Démocratie. Les dirigeants occidentaux ont reconnu le rôle joué par l’ URSS dans l’est du continent européen. Roosevelt écrivit à Staline : “Les Etats-Unis ne soutiendront jamais d’aucune manière un pouvoir de transition en Pologne qui irait contre vos intérêts.” Dans les premiers mois de 1945, Franklin Roosevelt souffrait déjà d’une ischémie cérébrale qui le tuait lentement. On dit qu’il se sentait tellement mal à la conférence de Yalta qu’il ne comprenait pas ce que disait Staline.

Il serait plus exact de dire que le président américain ne pouvait, par définition, comprendre le chef soviétique. “Les Américains, a dit un jour l’ambassadeur américain Harriman au commissaire du peuple Molotov, savent parfaitement que dans les petits pays d’Europe de l’Est l’Union soviétique a des intérêts particuliers et doit avoir une place privilégiée. Encore faut-il présenter les choses à l’opinion publique américaine de telle sorte qu’elle ne croie pas que la Bulgarie et la Roumanie sont ‘écrasées’ par l’ URSS , que les élections n’y sont pas libres et que leur gouvernement est une ‘créature russe’.” “A ce moment, j’ai préféré interrompre Harriman, note Molotov dans ses notes sur cette conversation. Nous avons alors eu un long débat sur ce qu’était la démocratie en général, et la démocratie en Bulgarie et en Roumanie en particulier…”

A Yalta, ni les Américains ni les Britanniques n’ont accepté que les pays libérés par l’Armée rouge soient réformés à la soviétique. La troïka adopta une déclaration sur la démocratisation des Etats européens. Roosevelt pensait que les pays d’Europe allaient organiser des élections libres. Quant à Churchill, il avait déjà intégré les principes de la diplomatie stalinienne : ce qui est à nous doit le demeurer, le reste sera obtenu par la négociation. A Moscou, à Washington et à Londres, on avait une vision différente des “intérêts particuliers” .

Pour Staline, l’accord était le suivant : lui ne construira pas de porte-avions et restera en dehors des sphères d’influence que la Grande-Bretagne et les Etats-Unis s’étaient assurées. En contrepartie, l’Occident ne mettra pas son nez dans ses affaires en Europe de l’Est. Lors de son voyage à Moscou [le 2 décembre 1944], le futur président français Charles de Gaulle retint de sa conversation avec Staline que “les Soviétiques sont déterminés à traiter avec les Etats et territoires occupés par leurs troupes comme ils l’entendent”.

A la conférence de Yalta, Staline parvint à la conclusion que ses homologues occidentaux étaient des hypocrites sans volonté sur lesquels on pouvait faire pression pour obtenir gain de cause. Les participants de la conférence ne se rendaient pas compte à quel point ils se mentaient les uns aux autres, et à eux-mêmes. A peine un mois et demi plus tard, Churchill et Roosevelt pouvaient déjà constater que les résolutions prises à Yalta n’avaient pas duré. Si la conférence de Yalta n’avait pas eu lieu, l’Europe aurait de toute manière été divisée. Staline déclarait en s’adressant à ses camarades du Parti : “Cette guerre est différente de la précédente. Celui qui occupe un territoire y fait entrer à la suite de son armée son modèle de société. Il ne peut en être autrement.”

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VU DE RUSSIE — Les ruines de Yalta doivent être préservées ● “Malgré l’âge canonique des accords de Yalta, l’ordre mondial qui en est issu fonctionne toujours, et ce en dépit des turbulences géopolitiques croissantes. Pour éviter que la crise mondiale n’évolue selon les pires scénarios, il faut s’appuyer sur le potentiel de développement multipolaire du monde que recèlent ces accords” : telle est la thèse du journal russe Expert, alors que la guerre civile ukrainienne a relancé en Europe la confrontation Est-Ouest et qu’on célèbre le 70e anniversaire de la signature, sur la presqu’île de Crimée, du fameux traité tripartite de février 1945. Ces accords, on les a pourtant enterrés symboliquement plus d’une fois : après la chute du mur de Berlin, après l’éclatement de l’ URSS , après “l’agression occidentale contre la Yougoslavie”, après l’intégration des pays Baltes dans l’Otan, et on serait tenté de le faire à présent avec la crise ukrainienne. Cependant, souligne le titre, il faut bien reconnaître que l’ ONU , et en particulier le Conseil de sécurité de cette organisation, avec les pouvoirs exclusifs de ses membres permanents, existe toujours. Et ce malgré “les ambitions américaines de créer un monde résolument unipolaire”, en instaurant “une hégémonie absolue envers et contre l’esprit et la lettre du système issu de Yalta”. Pour faire face à la dégradation des relations internationales, à laquelle la politique économique néolibérale mondiale n’est pas étrangère (elle provoque la paupérisation des classes moyennes européennes, qui basculent progressivement vers l’extrême droite, avec toutes les conséquences qui en découlent pour les libertés et les acquis sociaux et moraux), la nécessité d’un “nouveau Yalta” s’impose de plus en plus clairement, estime Expert. Mais les leaders occidentaux actuels n’ayant, face à leurs élites, ni les leviers ni l’autorité pour réagir, préserver les ressources que nous fournissent les accords de Yalta reste la seule solution.

Leonid Mletchine

Après plus d’un siècle d’une histoire mouvementée, “La Petite Flamme” se présente aujourd’hui comme un magazine d’informations générales et de reportages richement illustrés. Fondé en 1899, cet hebdomadaire fut le reflet de la vie littéraire et artistique soviétique dans les années 1970 et 1980, puis une des vitrines de la perestroïka, ce qui lui a donné une seconde vie. En 2009, il a été racheté par le groupe de presse Kommersant. Son site assez simple reprend le contenu du journal et donne accès aux services de base : archives, abonnements, forums de discussion.

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La conférence de Yalta, le partage du monde

Du 4 au 11 février 1945, les principaux dirigeants en guerre contre le IIIe Reich se réunissaient à Yalta pour préparer un nouvel ordre mondial post conflit. Retour sur un tournant de la Seconde Guerre mondiale.

A l'approche de la fin de la Seconde Guerre mondiale, les alliés organisent une grande réunion dans la station balnéaire de Yalta en Crimée. Parmi les participants se trouvent les principaux représentants des grandes puissances mondiales : Joseph Staline (Union Soviétique), Winston Churchill (Grande-Bretagne) et Franklin D. Roosevelt (États-Unis). Le général de Gaulle est le grand absent de ces négociations.

Le but affiché est clair: adopter une stratégie commune pour hâter la fin du conflit et établir un nouvel ordre mondial après la défaite du Troisième Reich.

Chronique de Jean Marin en février 1945 sur cette absence remarquée. (audio)

Mettre un terme à la guerre et contrôler Staline

En 1981,  François Fejto , journaliste et historien français d'origine hongroise, spécialiste de l'Europe de l'Est et de l'histoire du communisme revient sur le contexte historique de la conférence.

Il s'agit de présenter au leader soviétique une stratégie commune sur la planification de la campagne finale contre les troupes allemandes et japonaises, mais également de limiter la progression de l'Armée rouge en Europe centrale. Les troupes de Staline ont presque atteint Berlin, alors que l'armée alliée peine encore à libérer Strasbourg…

Chronique de Jean Guignebert sur le motif de cette réunion, le 9 février 1945. (audio)

Yalta : le partage du monde

La négociation aboutit à une réorganisation géographique et politique :

La promesse d'élections libres dans les États européens libérés, la tenue, en avril 1945, de la conférence de San Francisco , la destruction de l'armement allemand.

En 1965, André Fontaine et Arthur Conte analysent ces accords. (audio)

Autre point capital : l'Allemagne est divisée en trois   zones occupées par les trois vainqueurs. Une quatrième est finalement donnée à la France à la demande du général de Gaulle.

Chronique de Roger Massip, le 10 février 1945, sur les décisions interalliées et la stratégie française.

Enfin, l'établissement de nouvelles frontières soviétiques sur la ligne du pacte germano-soviétique de 1939 déplaçant les frontières de la Pologne (la grande perdante de cette négociation).

Chronique de Roger Massip sur les nouvelles frontières en préparation à la conférence, 13 février 1945. (audio)

Quelques modalités concernent également le fonctionnement de la future organisation des Nations Unies (ONU), dont la création a été décidée en 1944. La France, bien qu'absente à Yalta, obtient néanmoins un poste de membre permanent.

Chronique de Roger Massip sur les conclusions de l'accord et les réserves de la France sur certaines d'entre-elles le 18 février 1945. (Audio)

Le socle de la Guerre froide

Staline est le grand vainqueur des Accords de Yalta. Malgré ses promesses, il n'en respecte pas les termes et met l'Europe de l'Est sous sa coupe, qui se retrouve finalement coupée en deux par le rideau de fer.

L'Europe sous la coupe de Yalta, 1981

Yalta aboutit à cinquante ans de Guerre froide .

Fallait-il couper le monde en deux? De Yalta à Helsinki (1945-1975)

Il faut attendre 1989, avec l'ouverture de la frontière RDA-RFA pour clore cette parenthèse historique.

En décembre 1989, Georges Bortoli commente des images résumant la période comprise entre Yalta et le sommet américano-soviétique prévu à Malte.

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Date de diffusion :  23 févr. 1945  |  Date d'évènement :  04 févr. 1945

Roosevelt, Staline, Churchill se retrouvent à Yalta en Crimée du 4 au 11 février 1945 pour préparer en commun l'après-guerre après la défaite de l'Allemagne

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1878-1953 : Staline, itinéraire d'un dictateur

Par Jean-Claude Lescure

Alors que la défaite de l'Allemagne nazie est désormais certaine, les trois grandes puissances préparent l'après-guerre. Les discussions portent d'abord sur la situation militaire, Staline accepte d'ouvrir un second front contre le Japon dans les trois mois. Un deuxième sujet de négociation est constitué par le nouveau tracé des frontières en Europe. La démarcation des futures frontières polonaises est entérinée : Staline obtient qu'elles soient déplacées vers l'ouest, ce qui permet un accroissement sensible du territoire de l'URSS. Cette décision repose sur un déplacement de la frontière germano-polonaise vers l'ouest, sur les rives des fleuves Oder – Neisse ; ce qui met fin à la souveraineté allemande sur les territoires de la Prusse orientale. Les conférenciers s'accordent également sur la nécessité de démembrer l'Allemagne et de constituer trois zones d'occupation.

Staline, Roosevelt et Churchill abordent également la création d'une future organisation internationale : une conférence internationale doit s'ouvrir le 25 avril 1945 à San-Francisco pour donner naissance à l'Organisation des Nations Unies. Seuls les vainqueurs y participeront, le Japon, l'Allemagne et l'Italie en sont écartés. L'organisation d'élections dans les territoires libérés est acceptée par les trois grands : ces élections doivent permettre la construction d'états dotés de gouvernements démocratiques, mais la définition de "démocratie" n'est pas précisée, ce qui laisse possible des interprétations fort différentes. Pendant les discussions, Roosevelt évoque une présence des Etats-Unis en Europe limitée à deux ans pour ne pas mécontenter le Congrès américain. Si cette nouvelle ravit Staline, elle inquiète Churchill qui craint au terme de cette période de se retrouver seul face à "l'ours soviétique" : il insiste donc pour que la France obtienne une zone d'occupation en Allemagne et joue un rôle dans l'avenir de l'Europe. Cette demande sera finalement acceptée par Staline, à la condition que la zone française soit prélevée sur les zones d'occupation américaine et britannique.

Le traitement médiatique de la "conférence de Crimée" est très descriptif, comme souvent pour les conférences internationales : le lieu de réunion est d'abord rapidement montré à l'image par un panoramique sur le site, et quelques plans consacrés à la demeure des Tsars laissée à l'abandon après la révolution russe, pillée par les nazis, puis rapidement remise en état pour accueillir la conférence.

Cette introduction est suivie de l'arrivée des protagonistes dont les noms sont cités à leur descente de voiture. Churchill est l'objet de toutes les attentions : il joue son rôle de chef de gouvernement avec son habituel cigare et se distingue en portant un bonnet d'astrakan de taille remarquable. L'arrivée de Staline fait l'objet d'une attention moindre, et aucune image de Roosevelt n'est alors montrée : aucun spectateur ne peut deviner la mauvaise santé de l'homme d'Etat, dont le visage est émacié, la fatigue visible aux yeux de tous les participants à la conférence, voire sa difficulté à maîtriser les dossiers diplomatiques préparés par son administration.

La presse est admise dans la salle de réunion pour réaliser des images convenues des membres des délégations présents autour de la table de négociations. Les mondanités sont évoquées par quelques plans consacrés à la fille cadette de Churchill, Sarah, venue faire du tourisme pendant les négociations.

La photo finale est l'objet de toutes les attentions, elle fera le tour du monde : les trois hommes sont assis côte à côte. Ce n'est d'ailleurs qu'à cette occasion que des images de Roosevelt sont diffusées : l'homme est filmé assis, image fréquente du chef d'Etat américain atteint dans son enfance par la poliomyélite, et enveloppé dans sa couverture. Mais le reportage reste muet sur le contenu de la conférence, rien ne filtre sur la préparation de l'après-guerre, ce qui alimentera plus tard toutes les rumeurs sur le thème erroné du partage du monde par les trois grands et la mise à l'écart de la France par ses partenaires.

Edward Stettinius ,

Sarah Churchill ,

Viatcheslav Molotov ,

Anthony Eden ,

Winston Churchill ,

Joseph Staline

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Février 1945 : la conférence de Yalta, prémices du monde d'après-guerre

Winston Churchill, Franklin Roosevelt et Joseph Staline à Yalta, février 1945 - source : U.S. National Archives

Du 4 au 11 février 1945, Roosevelt, Churchill et Staline se retrouvent en Crimée pour coordonner leurs efforts contre l'Axe, dans une conférence qui sera déterminante pour l'ordre mondial d'après-guerre.

4 février 1945. Alors que la victoire des Alliés semble désormais certaine, une conférence diplomatique décisive s'ouvre dans le palais de Livadia, près de Yalta, une petite station balnéaire de Crimée.

Elle réunit notamment Joseph Staline, Winston Churchill et Franklin Roosevelt, dirigeants de l'URSS, du Royaume-Uni et des États-Unis, qui se retrouvent pour adopter une stratégie commune face à l'Allemagne et le Japon. La conférence fait suite à plusieurs autres rencontres entre les Alliés, en particulier celle de Téhéran du 28 novembre au 1 er décembre 1943.

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Archives de presse

Les Grands Reportages à la une

Aux origines du grand reportage : les récits de huit reporters publiés à la une entre 1881 et 1934 à découvrir dans une collection de journaux d’époque réimprimés en intégralité.

L'objectif est d'en finir avec les forces de l'Axe. Mais aussi de préparer l'ordre mondial d'après-guerre et de répartir les zones d'influence respectives des « Trois » en Europe une fois le conflit achevé. Une distribution des rôles sur laquelle les trois dirigeants s'opposent, les Occidentaux cherchant tant bien que mal à limiter les futures aires d'influence de l'URSS.

Car Staline est alors en position de force : tandis que l'offensive anglo-saxonne n'a toujours pas franchi le Rhin, l'Armée rouge n'est, elle, plus qu'à 80 kilomètres de Berlin. Et le dirigeant soviétique a face à lui un Roosevelt très affaibli (il mourra deux mois plus tard) et un Churchill qui lui a déjà beaucoup concédé lors de la conférence de Moscou en octobre 1944.

Les trois alliés aboutissent toutefois à un accord, rendu public au lendemain de la clôture de la conférence (le 11 février). La presse française, de nouveau libre, en fait sa Une. Le 13 février, le journal socialiste  L'Aube titre « La conférence des Trois est terminée » et résume  :

« C’est à Yalta, en Crimée, que le président Roosevelt, M. Churchill et le maréchal Staline ont poursuivi leurs entretiens pendant les huit jours que dura la conférence. Un communiqué commun a été publié cette nuit pour résumer les résultats de ces entretiens décisifs : il comprend neuf points et précise que des plans détaillés ont été établis pour assurer la défaite finale de l’Allemagne, son occupation et son désarmement.   La France sera invitée à jouer son rôle à côté des trois grandes puissances alliées. »

S'ensuivent les neuf points en question, parmi lesquels :

« 1. Coordination de l’effort allié et plan d’attaque commun pour porter des coups de plus en plus violents jusqu’au cœur de l’Allemagne.   2. Réaffirmation de la volonté commune d’obtenir une reddition sans condition de l’Allemagne.   3. Division de l’Allemagne en zones d’occupation : russe, anglaise, américaine. La France siégera à la commission de contrôle alliée à Berlin. Si tel est son désir, elle participera à l’occupation d’une zone dont les limites seront établies par la commission consultative européenne, siégeant à Londres.   4. Désarmement de l’Allemagne sur les plans militaire et économique.   5. Création d’une organisation mondiale pour le maintien de la paix. Les bases d’une telle organisation avaient été jetées à Dumbarton Oaks. Il a été décidé qu’une conférence des nations unies aurait lieu le 25 avril 1945 en vue de préparer la charte de cette organisation [...]. »

Le journal mentionne aussi le futur sort de la Pologne, laquelle, selon les revendications de Staline, récupérera des territoires enlevés à l'Allemagne et en laissera d'autres à l'URSS.

L'Humanité , qui parle de «  complet accord  » entre Staline, Roosevelt et Staline, publie dans son intégralité le communiqué commun des trois chefs d’État :

« L'Allemagne nazie est perdue. Le peuple allemand ne fera, s'il veut continuer une résistance inutile, que rendre plus coûteux le prix de la défaite.   Nous nous sommes mis d'accord sur une politique commune et sur des plans communs pour amener une REDDITION SANS CONDITION. Cette reddition, nous l'imposerons à l'Allemagne nazie après que la résistance armée aura été définitivement écrasée dans ce pays [...].   Il a été décidé que la France, si elle le désire, sera invitée par les trois puissances à occuper une de ces zones et à participer, en tant que quatrième membre, à la commission de contrôle. La délimitation de la zone française sera décidée par les quatre gouvernements intéressés.»

L'autre journal communiste national,  Ce Soir,  livre à peu les mêmes informations et publie une photo de la table de négociations.

Se coordonner pour vaincre Hitler, partager l'Allemagne et Berlin en zones d'occupation, créer l'Organisation des Nations Unies, veiller à la tenue d'élections libres dans les pays libérés... Des points essentiels, auxquels il faut ajouter une nouvelle qui réjouit la presse française : la France jouera un rôle dans l'occupation de l'Allemagne – grâce à Churchill qui, on le saura plus tard, s'est imposé sur ce point face à Staline.

Mais la presse n'est pas mise au courant des autres décisions prises à Yalta : Churchill et Roosevelt ont notamment obtenu de Staline qu'il entre en guerre contre le Japon dans les trois mois suivant la défaite de l'Allemagne. L'évaluation des réparations allemandes n'est pas non plus révélée.

Dans les jours qui suivent, les éditorialistes français commentent surtout la place laissée à la France libérée dans ce futur ordre mondial. Dans L'Humanité , Marcel Cachin, directeur du journal, se félicite :

« Le peuple de notre pays approuve avec joie et satisfaction le réel progrès ainsi réalisé par la Conférence de Crimée pour assurer en Europe le définitif écrasement de l'hitlérisme, l'application de la Charte de l'Atlantique, c'est-à-dire de la démocratie, et par cela-même, le relèvement de la France, républicaine, indépendante et forte. »

Tout comme le militant communiste Jacques Sadoul, qui salue dans Ce Soir les conclusions de la conférence entre les trois Grands :

« Les “Trois” invitent la France à collaborer. Ils accordent à notre pays la place d'une puissance à intérêts mondiaux. Ils lui donnent la possibilité de restaurer une grandeur que la plupart des nations du monde crurent à jamais détruite après l'ignominieux effondrement de 1940.   Il appartient à la France, et à elle seule, de démontrer au monde, par des actes, qu'elle est ressuscitée d'entre les morts [...]. »

En revanche, dans L'Aube , le gaulliste Maurice Schumann, porte-parole de la France Libre, émet des réserves sur la place relative laissée à la France :

« Il semble donc qu’on s’achemine plus ou moins consciemment vers un régime international qui établirait entre les puissances une hiérarchie à trois degrés. Si la France y devait faire figure de puissance du second degré, la sécurité collective, c’est-à-dire le droit commun des nations grandes ou petites y perdrait beaucoup plus que nous-mêmes [...].   Parlons net : nous voulons être assurés contre la récidive d’une Conférence des Trois ; nous n’acceptons pas que les modalités des décisions prises ou à prendre puissent être réglées au cours de conférences périodiques entre trois ministres des Affaires étrangères, c’est-à-dire, encore une fois, en dehors de notre présence. »

Après la guerre, Staline ne tiendra pas compte des déclarations sur l'Europe libérée et, violant l'accord du 11 février 1945, il imposera sa tutelle sur l'Europe centrale et balkanique.

La conférence de Yalta est souvent perçue, à tort, comme le moment où les trois grandes puissances se sont « partagées le monde », une analyse très exagérée et dictée après-guerre par le ressentiment des nations n'y ayant pas participé. Mais elle a toutefois posé les bases d'une situation qui débouchera, à partir de 1947, sur la Guerre froide.

Pour en savoir plus :

Jean-Baptiste Duroselle et André Kaspi,  Histoire des relations internationales de 1945 à nos jours , Armand Colin, 2017

Jean Sévillia, « Il y a 70 ans, Yalta n'a pas partagé le monde », article paru sur Le Figaro.fr , 2015

Antony Beevor,  La Seconde Guerre mondiale , Le Livre de poche, 2014

Cet article fait partie de l’époque : Seconde Guerre mondiale (1939-1945)

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ACCORDS DE YALTA

Conférence de Yalta, 1945 - crédits : The Image Bank

Conférence de Yalta, 1945

The Image Bank

Du 4 au 11 février 1945, alors que la Seconde Guerre mondiale bat encore son plein en Europe et dans le Pacifique, Roosevelt pour les États-Unis, Churchill pour le Royaume-Uni et Staline pour l'U.R.S.S. se réunissent à Yalta, en Crimée, pour préparer la paix. Cette conférence interalliée, à laquelle la France n'a pas été conviée, décide tout d'abord du partage de l'Allemagne et de Berlin en quatre zones d'occupation, une fois la paix conclue. En outre, l'U.R.S.S. convient de déclarer la guerre au Japon et d'adhérer au projet d'Organisation des Nations unies , mais obtient en contrepartie une rectification de ses frontières aux dépens de la Pologne et du Japon, ainsi que la constitution d'un gouvernement polonais où l'influence soviétique serait prépondérante. Enfin, les accords de Yalta prévoient, dans une Déclaration sur l'Europe libérée , que des gouvernements démocratiques seront créés dans toute l'Europe par la voie d'élections libres. Cette conférence ne correspond donc pas exactement à un « partage du monde », mais traduit plutôt la volonté de coordination des Alliés soucieux de mettre fin à une guerre longue et très meurtrière.

— Olivier COMPAGNON

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Les Conférences de l'après Seconde Guerre mondiale : Téhéran, Yalta, Potsdam

Résumé du document.

Alors que la défaite de l'Allemagne nazie apparaît de plus en plus comme une évidence, à partir de 1943, sentiment qui s'accentue au fur et à mesure que la guerre progresse, les trois principaux belligérants luttant contre le IIIe Reich -Royaume-Uni, URSS et Etats-Unis - doivent se rencontrer, à plusieurs reprises, afin de décider du sort de l'Europe tout d'abord, et du monde, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. C'est dans ce cadre qu'eurent lieu différentes conférences qui visent à mettre fin à la guerre : - la première grande conférence interalliée a lieu à Téhéran, en Turquie, du 28 novembre au 1er décembre 1943, où fut décidée l'ouverture du Second Front en Europe occidentale, et où furent ébauchés des plans concernant une organisation internationale et les frontières polonaises. - puis celle de Yalta, du 4 au 11 février 1945, où il est question du sort de l'Allemagne d'après-guerre d'une part, et de la création d'une organisation supranationale. - et celle de Potsdam, du 17 juillet au 2 août 1945, concernant la fin de la guerre contre le Japon et l'apparition de l'arme atomique, ainsi que l'adoption définitive des frontières polonaises [...] C'est le 2 septembre 1945 que s'achève officiellement la Seconde Guerre mondiale, avec la capitulation sans conditions du Japon, capitulation exigée à la conférence de Potsdam. Ce dernier, ayant subi les deux bombes atomiques, doit accepter l'occupation militaire américaine, l'U.R.S.S. étant immédiatement écartée par les USA de celle-là, malgré son entrée en guerre contre leur ennemi commun. L'expansionnisme nippon est stoppé net, réduisant le Japon à ses îles principales et quelques autres territoires mineurs, la caste militaire est là aussi jugée et condamnée et le pays est démocratisé (...)

[...] - Cependant, au cours des conférences, il apparaît comme évident de la volonté de l'URSS de créer un glacis protecteur et communiste à l'Ouest, jusqu'en Pologne, afin d'assurer sa sécurité. Alors que les Alliés Occidentaux souhaitent des élections libres dans l'Europe libérée par l'Armée Rouge (conférence de Yalta), ils se heurtent à Staline. Et le gouvernement polonais en exil à Londres est évincé par Staline et remplacé par le gouvernement de Lublin, entièrement gagné à la cause soviétique. Le territoire polonais est aussi sujet à discussion : problème épineux évité à Téhéran puis Yalta, il est définitivement réglé à Potsdam : la ligne Curzon établie en 1939 après le partage de la Pologne par l'Allemagne nazie et l'Union Soviétique sera la frontière orientale de la Pologne, tandis que la frontière occidentale sera la Neisse occidentale, empiétant en bonne partie sur l'Allemagne (Cf. [...]

[...] C'est à la conférence de Téhéran que Staline est informé de la préparation d'un débarquement allié contre la Festung Europa, l'opération Overlord. Il s'agit aussi de trouver en la Turquie, neutre depuis le début, un allié de taille qui pourrait porter la guerre dans les Balkans et ouvrir un nouveau front. la conférence de Yalta intervient alors que la défaite de l'Allemagne nazie semble évidente. Mais celle-là doit être hâtée, au moment même où les Américains doivent faire face à une puissance contre-offensive de la Wehrmacht dans les Ardennes. [...]

[...] Conclusion Les conférences de l'après Seconde Guerre mondiale cherchent donc à établir un ordre nouveau où les relations internationales seraient régies par la consultation d'une institution supranationale. Elles permettent aussi de régler les différentes questions liées à la fin de la guerre, et au traitement des vaincus. Cependant, l'évolution des décisions entre Téhéran et Potsdam montre également l'évolution du rapport de force entre les Trois Grands dans l'organisation du nouvel ordre mondial : l'URSS de Staline ne tiendra pas ses engagements concernant les élections libres en Europe centrale et orientale, malgré ses promesses à Yalta, confirmées à Potsdam, elle y établit un glacis protecteur, qui exacerbe les tensions entre membres de la Grande Alliance, dès 1945, et qui fera dire à Churchill, en 1946 à la conférence de Fulton : De Stettin sur la Baltique à Trieste sur l'Adriatique, un rideau de fer s'est abattu sur le continent La fin des relations internationales traditionnelles basées sur le Congrès de Vienne est arrivé : et les conférences d'après Seconde Guerre mondiale aboutissent à un nouvel équilibre basé sur la bipolarité est / ouest, soviétique et américaine : la Guerre froide et l'affrontement des deux blocs. [...]

[...] ZORGBIBE, C., Histoire des relations internationales, tome 3 : 1945 - 1962, Paris, Hachette pages. [...]

[...] Les exigences concernant le Japon C'est le 2 septembre 1945 que s'achève officiellement la Seconde Guerre mondiale, avec la capitulation sans conditions du Japon, capitulation exigée à la conférence de Potsdam. Ce dernier, ayant subi les deux bombes atomiques, doit accepter l'occupation militaire américaine, l'U.R.S.S. étant immédiatement écartée par les USA de celle-là, malgré son entrée en guerre contre leur ennemi commun. L'expansionnisme nippon est stoppé net, réduisant le Japon à ses îles principales et quelques autres territoires mineurs, la caste militaire est là aussi jugée et condamnée et le pays est démocratisé. [...]

  • Nombre de pages 3 pages
  • Langue français
  • Format .doc
  • Date de publication 04/03/2013
  • Consulté 2 fois
  • Date de mise à jour 04/03/2013

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Qu'est-ce que la Conférence de Yalta ?

- la conférence de yalta était la deuxième des trois conférences tenues pendant la seconde guerre mondiale entre les dirigeants des trois grands..

Qu'est-ce que la Conférence de Yalta ?

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La Conférence de Yalta, également connue sous le nom de Conférence de Crimée (et baptisée Opération Argonaut), a eu lieu entre le 4 et le 11 février 1945. Le président américain Franklin D. Roosevelt, le Premier ministre britannique Winston Churchill et le Premier ministre soviétique Joseph Staline se sont rencontrés à Yalta, une ville sur la côte sud de la péninsule de Crimée sur la mer Noire. Son objectif était de discuter de la manière de mettre fin à la Seconde Guerre mondiale et de planifier la réorganisation de l'Europe d'après-guerre, en particulier la défaite et l'occupation de l'Allemagne.

La Conférence de Yalta était la deuxième des trois grandes conférences tenues pendant la Seconde Guerre mondiale entre les dirigeants des Trois Grands. Elle est intervenue après la conférence de Téhéran en novembre 1943. Elle devait être suivie de la conférence de Potsdam en juillet 1945.

Lors de la conférence de Yalta, certaines décisions clés ont dû être prises, notamment en ce qui concerne le sort de l'Allemagne et de la Pologne d'après-guerre, le sort de villes comme Lviv/Lwow et Koningsberg/Kaliningrad, ainsi que la défaite des Japonais. pacifique. Deux autres résultats importants de la conférence ont été l'accord entre les dirigeants pour créer les Nations Unies, ainsi que le fait de permettre à tous les pays libérés du contrôle nazi de choisir leurs propres gouvernements par le biais d'élections libres.

Les événements de la conférence de Yalta ont jeté les bases à bien des égards pour le reste de la guerre froide en Europe. Par exemple, une grande partie de la capitale allemande, Berlin, était située dans la zone soviétique de l'Allemagne. Cependant, selon les accords de la conférence, Berlin était également divisée en quatre zones, afin que les Alliés occidentaux puissent stationner des troupes derrière le rideau de fer. De ce fait, Berlin est devenue une source de tension pendant la guerre froide.

Pourquoi Yalta ?

La tenue de la conférence de Yalta a intentionnellement démontré un changement dans l'axe du pouvoir mondial pour Staline. Prétendant que sa santé ne lui permettrait pas de voyager en avion, le dirigeant soviétique insista pour se rencontrer en mer Noire. Ainsi, le président américain Roosevelt, malade, qui avait suggéré que la réunion ait lieu quelque part en Méditerranée, a dû faire un voyage ardu de plus de 9 500 km ; Churchill, plus de 70 ans, 6 400 km. Après s'être rencontrés à Malte le 2 février, Roosevelt et Churchill ont parcouru 2 250 kilomètres jusqu'à la Crimée, suivis d'un trajet de huit heures. Pendant que Staline prenait un train pour Yalta depuis Moscou.

Les soi-disant trois grands se sont rencontrés pendant huit jours dans d'anciens palais impériaux sur la magnifique côte de la mer Noire en Crimée, qui était encore en ruine à cause de la guerre et de l'occupation allemande. Parmi ces palais se trouvait le palais de Livadia, l'ancienne résidence d'été du tsar Nicolas II. Au début de 1945, l'Allemagne, pensait Staline, avait cessé d'être une puissance mondiale et l'URSS était sur le point de le devenir, sur la base de sa contribution militaire exceptionnelle : l'extraordinaire sacrifice et le succès de l'Armée rouge lui avaient maintenant donné le temps pour en profiter. De plus, il a délibérément choisi la Crimée comme lieu pour que ses invités soient témoins de la destruction que les Allemands y avaient laissée.

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Que se passait-il en 1945 ?

La Conférence de Yalta a eu lieu à un moment critique de la Seconde Guerre mondiale. 1944 avait été une année décisive, avec le débarquement de Normandie en juin et la grande offensive d'été russe à l'est. Staline, malgré les terribles pertes subies par les forces soviétiques, occupait une position militaire de commandement. Au début de 1945, le front de l'Est s'étendait de Memel dans la Baltique à travers la Pologne et la Tchécoslovaquie jusqu'à la Yougoslavie. L'Armée rouge était sur l'Oder, à 40 milles à peine de Berlin.

Il était clair que, malgré une résistance continue, la défaite de l'Allemagne était proche, mais pas celle du Japon. La bataille des Ardennes, la dernière offensive allemande sur le front occidental, menée dans la région des Ardennes en Belgique, avait brisé ce qui restait de l'armée allemande, ainsi que détruit des armes, des chars et des fournitures essentielles. De plus, les alliés avaient libéré toute la France et la Belgique et menaçaient la frontière occidentale de l'Allemagne.

La Luftwaffe, autrefois puissante, a été considérablement réduite, tandis que les bombes alliées continuaient de pleuvoir quotidiennement sur les villes allemandes. Le Troisième Reich d'Adolf Hitler menait une bataille perdue d'avance.

Au début de 1945, les Trois Grands ont reconnu le besoin urgent de parvenir à un accord sur la fin de la guerre en Europe et en Extrême-Orient, ainsi que sur ce à quoi ressemblerait la paix. Mais leurs priorités étaient différentes et ne coïncidaient pas nécessairement.

Qu'est-ce que chacun des "trois grands" attend de la réunion ?

Les trois dirigeants s'étaient rencontrés 15 mois plus tôt dans la capitale iranienne, Téhéran, où ils avaient discuté des moyens de vaincre l'Allemagne nazie, convenu d'une invasion de la Normandie et eu des discussions sur l'entrée soviétique dans la guerre du Pacifique. Les prémices de ce qui pourrait être un futur accord de paix ont été faites à Téhéran, mais c'est à Yalta que les véritables discussions ont commencé.

À Yalta, les priorités de Staline étaient de protéger les frontières de l'État soviétique élargi, de reconquérir son pays et d'être accepté comme une superpuissance. Il se méfiait profondément des ambitions territoriales, politiques et commerciales de ses compagnons alliés. Les renseignements qu'il a reçus d'espions soviétiques dans les cercles officiels américains et britanniques ont accru cette suspicion. L'Union soviétique, tout en écrasant les forces allemandes sur le front de l'Est, avait été dévastée par la guerre, avec environ 27 millions de citoyens soviétiques (environ un sur sept) tués pendant le conflit, et de vastes étendues d'industrie, d'agriculture, de villes et de maisons détruites. .

Il avait un besoin urgent de reconstituer ses ressources, humaines et matérielles, épuisées par ses efforts surhumains dans la lutte armée. Pour cette raison, il a fait pression pour d'énormes réparations de l'Allemagne; ainsi que des sphères d'influence en Europe de l'Est ou en Europe de l'Est pour empêcher de nouvelles invasions et faire en sorte que l'Allemagne ne puisse plus jamais menacer la paix mondiale.

L'Union soviétique avait également des frontières dans le Pacifique, de sorte que l'issue de la guerre avec le Japon comptait. Staline ne voulait pas d'un monde d'après-guerre dirigé par l'ancienne puissance impérialiste, le Royaume-Uni, ou la nouvelle superpuissance militaire et économique, les États-Unis. Sa position était à la fois défensive et offensive.

États-Unis – Franklin D. Roosevelt

Roosevelt était un homme malade et il est mort deux mois après Yalta. Sa principale priorité, cependant, était d'assurer l'entrée de l'Union soviétique dans la guerre contre le Japon. Les conseillers militaires américains ont averti que la victoire pourrait prendre encore 18 mois, et à ce stade, il n'était pas certain que la bombe atomique fonctionnerait ou qu'elle forcerait les Japonais à se soumettre. Roosevelt avait besoin de l'aide soviétique pour vaincre le Japon et était prêt à payer en cédant aux demandes de Staline, qu'il s'agisse d'une adhésion indépendante à l'ONU pour les républiques soviétiques d'Ukraine et de Biélorussie, d'un système de veto au Conseil de sécurité ou de la concession de l'île de Sakhaline. , indépendamment des autres puissances régionales comme la Chine.

Roosevelt voulait la victoire finale sur l'Allemagne, bien sûr, mais il pouvait se permettre d'attendre un peu si nécessaire. Après la guerre, il n'envisageait qu'une implication américaine à court terme en Europe et était plus intéressé par la formulation de principes généraux que par l'approfondissement des détails pays par pays. L'ONU était, de même, un projet qui garantissait un environnement pacifique qui permettrait le retrait des États-Unis.

Cependant, la participation des États-Unis sur la scène mondiale ne sera remise en question que deux ans plus tard avec la doctrine Truman.

La Seconde Guerre mondiale avait donné aux États-Unis une domination militaire et économique mondiale. C'est pourquoi on pense que c'est Roosevelt qui était en position réelle de pouvoir à Yalta. Bien qu'il appréciait les relations anglo-américaines, il était tout à fait disposé à négliger les intérêts britanniques et attachait plutôt une grande importance à l'Union soviétique. Même si, en réalité, il était déterminé à faire prévaloir les intérêts américains.

Royaume-Uni – Winston Churchill

Churchill était bien conscient des dangers que Yalta représentait pour les intérêts britanniques, pour la paix future de l'Europe et du reste du monde. Il était impatient de voir la fin de toute future menace allemande, mais craignait que le fait d'infliger d'énormes réparations à l'Allemagne, comme cela avait été fait après la Première Guerre mondiale avec le traité de Versailles, ne crée à l'avenir une situation économique similaire. pays qui avait conduit à la montée et à l'acceptation du parti nazi. Avant tout, il avait besoin que les hostilités se terminent rapidement : le fardeau de mener une longue guerre, de 1939 à 1941 seulement, avait paralysé financièrement le Royaume-Uni. Le soutien et l'assistance des États-Unis seraient essentiels, de même qu'un engagement significatif des États-Unis dans la défense européenne.

À Yalta, Churchill était frustré parce qu'il avait vu le manque de compréhension de Roosevelt des engagements mondiaux du Royaume-Uni et de la menace perçue de la domination soviétique en Europe de l'Est, mais en fin de compte, sa seule arme était la persuasion. Bien que Churchill ait eu du mal à l'accepter, le Royaume-Uni avait peu d'influence à Yalta et devait se concentrer sur la modération plutôt que sur la dictée des résultats.

Concernant les zones de division et d'occupation en Allemagne, Churchill souhaitait que la France soit invitée à occuper une zone et à participer à la Commission de contrôle, car Roosevelt était déterminé à limiter le temps de séjour des troupes américaines en Europe. Moins spécifique, mais importante, était la position ferme de Churchill dans la défense de la liberté et de l'état de droit en Europe.

Pourquoi le dirigeant français Charles de Gaulle n'était-il pas présent à la conférence ?

De Gaulle, du consentement unanime des trois dirigeants, n'est pas invité à Yalta ou à la Conférence de Potsdam quelques mois plus tard ; c'était un affront diplomatique qui a créé un ressentiment profond et durable. Staline, en particulier, estimait que les décisions concernant l'avenir de l'Europe devaient être prises par les puissances qui avaient le plus sacrifié pendant la guerre. Si la France avait été autorisée à participer à Yalta, d'autres pays auraient sans doute eu le même droit d'y assister également.

Décisions de la Conférence de Yalta

Les alliés voulaient assurer une paix d'après-guerre, représentant la sécurité et l'ordre collectif au sein du continent européen. En outre, certaines décisions clés devaient être prises, notamment en ce qui concerne le sort de l'Allemagne et de la Pologne d'après-guerre, ainsi que la défaite des Japonais dans le Pacifique.

Allemagne d'après-guerre

Tout d'abord, les Alliés ont décidé qu'un "comité de démembrement allemand" devait être créé pour décider comment l'Allemagne devait être divisée. Staline avait initialement exigé le démembrement complet de l'Allemagne en mini-États et payé des réparations ruineuses, comme il l'avait fait en 1919. Winston Churchill voulait diviser l'Allemagne en trois États allemands différents, tandis que Roosevelt voulait une Allemagne composée de cinq régions, deux pays internationaux. zones et une Autriche administrée par les Alliés.

Le plan Morgenthau, proposé en 1944 par Henry Morgenthau Jr., visait quant à lui à éliminer la capacité de l'Allemagne à faire la guerre en se débarrassant de son industrie de l'armement et en éliminant d'autres industries essentielles à la force militaire. Cela comprenait la destruction de toutes les installations industrielles situées dans la vallée de la Ruhr.

Au final, les trois dirigeants ont ratifié l'accord de la Commission consultative européenne. Cela divisait l'Allemagne en trois zones d'occupation, une pour chacun des trois principaux alliés, les États-Unis, le Royaume-Uni et l'Union soviétique.

Les Américains et les Britanniques s'accordèrent plus tard pour donner à la France sa propre zone d'occupation, distincte de la leur. Berlin, la capitale de l'Allemagne, était également divisée en quatre zones. La Pologne a également annexé une grande partie de l'Allemagne de l'Est pour compenser les terres que la Pologne avait perdues au profit des Soviétiques.

Les Alliés ont également décidé qu'ils devaient se préparer à une éventuelle menace militaire renouvelée de l'Allemagne une fois la guerre terminée. Pour y parvenir, la dénazification de l'Allemagne devait être complète. Cette opération a été surnommée les Cinq D, qui comprenaient la démilitarisation, la dénazification, la décentralisation, la démocratisation et la décartellisation de l'Allemagne.

Le destin de la Pologne

Le sort de la Pologne était la question la plus importante pour les Soviétiques. L'Armée rouge occupait entièrement la Pologne lorsque la réunion a eu lieu et contrôlait une grande partie de l'Europe de l'Est, avec des forces militaires bien plus importantes que les Alliés à l'ouest.

Staline a affirmé que la question de la Pologne était une question de sécurité, car la Pologne avait historiquement servi de zone tampon ou d'État tampon pour les forces tentant d'attaquer la Russie. Cela signifiait que Staline voulait une Pologne forte et exprimait le désir de l'Union soviétique de créer une Pologne forte, libre et indépendante.

Il a été convenu lors de la conférence que les Soviétiques pourraient conserver le territoire polonais oriental qu'ils avaient annexé en 1939, tandis que la Pologne recevrait une grande partie de l'Allemagne de l'Est en compensation.

Cependant, Staline voulait également installer un gouvernement communiste en Pologne, tandis que Roosevelt et Churchill pensaient que le gouvernement polonais en exil basé à Londres était le plus représentatif du peuple polonais. En fin de compte, les trois dirigeants ont simplement convenu que des élections libres devaient avoir lieu dès que possible.

Le Japon et la fin de la guerre du Pacifique

Pour Roosevelt, mettre fin à la guerre du Pacifique avec le Japon était d'une importance capitale, mais pour ce faire, il avait besoin de l'aide militaire de Staline. Le président américain espérait que cela mettrait fin à la guerre plus tôt et sauverait des vies américaines.

L'Union soviétique a accepté de rompre le pacte de neutralité avec les Japonais et, la même année, a mené l'opération August Storm ou la bataille de Mandchourie, une invasion de l'État fantoche japonais de Mandchouko (Mandchourie).

Cependant, Staline a fait plusieurs demandes avant d'accepter que les Soviétiques déclarent la guerre au Japon :

L'indépendance de la Mongolie vis-à-vis de la Chine devait être officiellement reconnue par les États-Unis. En effet, la République populaire mongole était un État satellite soviétique depuis 1924. Les Soviétiques voulaient que leurs intérêts dans les chemins de fer de Mandchourie et de Port Arthur soient reconnus sans demander aux Chinois de les louer.

Les Soviétiques voulaient le retour de Karafuto, communément appelée île de Sakhaline, qu'ils avaient perdue pendant la guerre russo-japonaise en 1905, ainsi que la possession des îles Kouriles.

Déclaration de l'Europe publiée

Les Trois Grands ont créé la Déclaration de l'Europe libérée lors de la Conférence de Yalta. C'était une promesse qui garantissait à tous les pays libérés du contrôle nazi le droit de créer les institutions démocratiques de leur choix. La déclaration promettait que les nations seraient en mesure de tenir des élections libres et de choisir leurs propres gouvernements. Ces déclarations étaient similaires à celles de la Charte de l'Atlantique qui déclarait « le droit de tous les peuples de choisir la forme de gouvernement sous laquelle ils vivront ».

Les Trois Grands ont convenu que tous les gouvernements d'origine devraient être rétablis dans les pays envahis en attendant de nouvelles élections. Cependant, Staline s'est vu offrir sa propre sphère d'influence sur l'Europe de l'Est, où les idéaux communistes seraient maintenus, car les Soviétiques avaient déjà installé leurs propres gouvernements dans des pays comme la Roumanie et la Bulgarie. Quant à la Pologne, comme déjà mentionné, son gouvernement en exil est totalement exclu par Staline et un nouveau gouvernement sera élu.

Organisation des Nations Unies

Enfin, il y avait les Nations Unies, la priorité numéro un de Roosevelt. Les Alliés ont également accepté la création de cette organisation, dans le but de prévenir les guerres futures, succédant à la Société des Nations qui n'a pas réussi à arrêter les escalades qui ont conduit à la Seconde Guerre mondiale.

L'objectif était d'assurer une coopération internationale, et Roosevelt s'est assuré d'obtenir un engagement de Staline à participer aux Nations Unies lors de la Conférence de Yalta. Peut-être parce que Staline a sous-estimé l'importance de l'ONU, il a également laissé les Américains décider de sa structure de base.

La Charte des Nations Unies a été rédigée et adoptée par 50 gouvernements lorsqu'ils se sont réunis à la Conférence de San Francisco le 25 avril 1945. La Charte est entrée en vigueur le 24 octobre 1945, lorsque l'ONU a commencé ses opérations. Il y a maintenant 193 membres, représentant presque tous les États souverains du monde.

La conférence de Yalta a-t-elle été un succès ?

Aucun des Trois Grands n'a quitté Yalta avec tout ce qu'ils avaient entrepris de réaliser, mais une démonstration publique d'unité et de coopération a été largement rapportée alors qu'ils se séparaient. À la fin de la conférence, il a été convenu qu'ils se réuniraient à nouveau après la capitulation de l'Allemagne, afin qu'ils puissent prendre des décisions fermes sur toutes les questions en suspens, y compris les frontières de l'Europe d'après-guerre. Cette ultime rencontre eut lieu à Potsdam, près de Berlin, entre le 17 juillet et le 2 août 1945.

À première vue, la Conférence de Yalta a semblé un succès car les Alliés ont pu s'entendre sur un certain nombre de questions, menant au protocole de procédures : les Alliés ont accepté de diviser l'Allemagne en quatre zones d'occupation, de juger les criminels de guerre, les nazis, de laisser les libérés les pays d'Europe choisissent leur propre gouvernement, etc.

Mais en fait, il s'agissait d'une série de compromis faits par Churchill et Roosevelt, alors que les Américains cherchaient désespérément l'aide de Staline sur le théâtre de guerre du Pacifique. Les États-Unis étaient prêts à accepter presque n'importe quoi, le compromis le plus flagrant étant le sort de la Pologne. D'autre part, Staline a juré de déclarer la guerre au Japon, mais ferait également plus de gains territoriaux dans le processus.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, le Royaume-Uni et les États-Unis sont devenus des alliés de l'Union soviétique pour vaincre l'Allemagne nazie et Hitler. Il est devenu clair lors de la conférence de Yalta que des tensions montaient entre les deux parties alors qu'elles tentaient d'organiser le monde d'après-guerre.

Après la conférence, Roosevelt a reçu une lettre de Churchill disant que l'Union soviétique était devenue "un danger pour le monde libre". Les deux dirigeants ont également été critiqués par l'Occident à leur retour.

    SIN FUENTES

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La conférence de Yalta

Résumé du document.

La conférence de Yalta se tient dans la ville du même nom, sur les bords de la mer Noire, en Crimée (URSS). Elle est organisée en février 1945, avant la fin du conflit, pour préparer l'après-guerre. Y participent les trois grands vainqueurs : Staline (maître absolu de l'Union soviétique en tant que Secrétaire du Parti communiste), Roosevelt (Président des Etats-Unis) et Churchill (Premier ministre du Royaume-Uni) (...)

[...] Mais ces principes ne seront que partiellement respectés : En effet, dans les pays d'Europe de l'Est, libérés par l'Armée rouge, les élections seront plus ou moins contrôlées par les communistes A la conférence de Yalta succède celle de Potsdam, près de Berlin, en juillet 1945. La guerre est alors finie et les relations se dégradent déjà entre les Alliés. D'une part, il y a renouvellement de deux des trois acteurs de Yalta : Roosevelt, décédé, est remplacé par Truman, très anticommuniste, et Churchill, battu aux élections législatives, est remplacé par Atlee. [...]

[...] Au cours de ce procès, que les Alliés veulent exemplaire et qui aboutira à douze condamnations à la pendaison, sera créée la notion de crime contre l'humanité. Pour maintenir la paix mondiale, les Alliés prévoient de remplacer la SDN, qui a prouvé son inefficacité, par une nouvelle organisation internationale. Cette dernière sera créée le 25 avril 1945 à San Francisco et prendra le nom d'Organisation des Nations-Unies (ONU). Elle devra empêcher une nouvelle guerre en rendant des arbitrages en cas de tensions et en encourageant la coopération politique et économique entre les Etats. [...]

[...] C'est pourquoi la confiance affichée à Yalta laisse place à la méfiance : les Alliés ne parviennent pas à se mettre d'accord ni sur les conditions ni sur les frontières à imposer à l'Allemagne. Pour l'Allemagne, la conséquence immédiate est l'impossibilité de signer un traité de paix et de retrouver sa souveraineté. Son occupation s'annonce donc durable et, déjà, un rideau de fer traverse le pays et sépare deux mondes qui vont connaître deux histoires parallèles pendant près d'un demi-siècle. Il faudra attendre les accords de Moscou de 1990 pour que soit enfin signé un traité de paix, permise la réunification de l'Allemagne, et refermée la page de l'après-guerre. [...]

[...] La conférence de Yalta La conférence de Yalta se tient dans la ville du même nom, sur les bords de la mer Noire, en Crimée (URSS). Elle est organisée en février 1945, avant la fin du conflit, pour préparer l'après-guerre. Y participent les trois grands vainqueurs : Staline (maître absolu de l'Union soviétique en tant que Secrétaire du Parti communiste), Roosevelt (Président des Etats- Unis) et Churchill (Premier ministre du Royaume-Uni). De Gaulle n'a pas été invité car Staline, hôte de la conférence, considère que la France ne fait pas partie des pays vainqueurs : En effet, elle a signé l'armistice du 22 juin 1940 et, pendant le Régime de Vichy (légitime puisque établi par un vote des députés), elle a collaboré avec l'Allemagne nazie. [...]

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Conférence de Téhéran

Réunion tenue par les principaux dirigeants alliés pendant la Seconde Guerre mondiale.

Qu’est-ce que la conférence de Téhéran ?

La Conférence de Téhéran était une réunion des principaux dirigeants alliés à la fin de 1943, pendant la Seconde Guerre mondiale .

Cela a eu lieu entre le 28 novembre et le 1er décembre, et les soi-disant « Big Three » étaient présents, c’est-à-dire le Premier ministre britannique Winston Churchill , le président américain Franklin D. Roosevelt et le Premier ministre soviétique Joseph Staline .

L’objectif du sommet était de coordonner les plans de guerre alliés, à une époque où presque tout le poids des opérations contre les puissances de l’ Axe reposait sur l’ Union soviétique . Pour cette raison, le principal sujet de débat portait sur l’ ouverture d’un second front de guerre en Europe occidentale , pour contraindre l’Allemagne nazie à diviser ses forces.

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Contexte historique de la Conférence de Téhéran

La conférence de Téhéran était la continuation d’une série de réunions entre les dirigeants alliés qui a commencé avec la conférence de Moscou en août 1942 et s’est poursuivie avec la conférence de Casablanca en janvier 1943.

Avant de se rendre à Téhéran, Roosevelt et Churchill se sont rencontrés au Caire, en Égypte, avec Chiang Kai-shek, chef de la République de Chine. Bien que le but de la conférence était de s’entendre sur la position des Alliés envers le Japon, Churchill voulait profiter de l’occasion pour convenir avec Roosevelt d’une position commune sur ce qu’il supposait être les exigences de Staline. Cependant, Roosevelt était insaisissable et ne voulait pas débattre de la question.

Après la conférence du Caire , le 26 novembre, Churchill et Roosevelt se rendent ensemble en Iran. Au début de la conférence de Téhéran, les forces de l’Axe occupaient une grande partie de l’Europe, mais après la bataille de Koursk et l’occupation alliée de la Sicile (juillet-août 1943), elles avaient commencé à reculer tant en Italie qu’en Union soviétique.

Staline a appelé Churchill et Roosevelt pour que les Alliés occidentaux envahissent la France afin d’ouvrir un nouveau front de guerre et forcer l’Allemagne à diviser ses forces. De cette façon, la pression allemande sur le front de l’Est serait soulagée.

Résolutions de la Conférence de Téhéran

Les principales résolutions de la Conférence de Téhéran étaient les suivantes :

  • La Pologne serait déplacée vers l’ouest, cédant à l’Union soviétique les territoires qu’elle avait occupés après la signature du traité de non-agression germano-soviétique en août 1939. Elle serait compensée par des territoires saisis à l’Allemagne, situés à l’est de l’Oder. Fleuve.
  • Les partisans yougoslaves, dirigés par le maréchal Josip Tito, devaient recevoir des fournitures et du matériel militaires et devaient être soutenus par l’organisation d’ opérations de commando et de bombardements aériens des positions allemandes.
  • Les Alliés occidentaux lanceront « l’opération Overlord » (débarquement de Normandie) en mai 1944, en même temps qu’une attaque de diversion dans le sud de la France. Dans le même temps, l’Union soviétique déclencherait une offensive sur le front oriental pour empêcher l’Allemagne de déplacer des troupes d’est en ouest.
  • Les états-majors militaires des 3 grandes puissances alliées doivent désormais rester en contact étroit , pour garantir l’efficacité de l’ouverture d’un nouveau front en Europe occidentale.
  • La Turquie subirait des pressions pour que son gouvernement déclare la guerre à l’Allemagne.
  • L’Union soviétique promettait de déclarer la guerre à la Bulgarie, si elle attaquait la Turquie, et au Japon, une fois la défaite de l’Allemagne consommée.
  • Les alliés ont reconnu le rôle de l’Iran dans la guerre, ont garanti son indépendance et son intégrité territoriale et ont accepté de fournir une aide financière à son gouvernement.
  • Des pourparlers s’engagent pour mettre en place une organisation internationale en remplacement de la Société des Nations, discréditée pour n’avoir pu empêcher le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale.

Suite de la conférence de Téhéran

Les principales conséquences de la Conférence de Téhéran ont été les suivantes :

  • La collaboration entre les alliés se consolide et, dès lors, ils coordonnent étroitement leurs actions militaires pour provoquer la défaite des forces de l’Axe et ainsi hâter la fin de la Seconde Guerre mondiale. En ce sens, la Conférence de Téhéran et son successeur, la Conférence de Yalta, sont considérés comme les plus grands représentants de la collaboration entre les alliés pendant la guerre.
  • Les préparatifs étaient en cours pour le débarquement des Alliés occidentaux en Normandie . Des forces des États-Unis, de Grande-Bretagne, du Canada et de la France libre participeront à ce débarquement.
  • L’Union soviétique s’assura le contrôle des territoires situés à l’est de la ligne Curzon , c’est-à-dire de toutes les régions de Pologne qu’elle avait occupées en 1939.
  • Le gouvernement iranien, dirigé par Shah Mohammad Reza Pahlavi, a été renforcé grâce au soutien des Trois Grands.
  • Les bases sont posées pour la constitution d’une nouvelle organisation internationale, l’ Organisation des Nations Unies .

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COMMENTS

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    Par eagle_eyes • 7 Juillet 2019 • Dissertation • 978 Mots (4 Pages) • 3 979 Vues. CONFERENCE YALTA ET POTSDAM. La conférence de YALTA a eu lieu le 11 février 1945 entre Roosevelt Staline et Churchill sortis optimiste car la victoire des alliés ne fait plus de doute et les derniers vestiges du nazisme seraient effacés .En juillet ...

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  3. Conférence de Yalta

    Sur les autres projets Wikimedia: Conférence de Yalta , sur Wikimedia Commons Bibliographie [modifier | modifier le code]: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article. Arthur Conte , Yalta ou le partage du monde: 11 février 1945 , Paris, Éditions J'ai Lu , coll. « J'ai lu leur aventure » (n o A108/109), 1965 , 448 p. , poche . Prix Historia 1964. Ouvrage donnant ...

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    23 - Yalta, ou le partage du monde entre les trois Grands. La conférence de Yalta en février 1945, qui réunit Roosevelt, Staline et Churchill, fut sur le moment le symbole de la grande alliance des vainqueurs de l'Allemagne nazie et de leur entente en vue de l'après-guerre. Par la suite, au temps de la guerre froide, Yalta fut ...

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